Un touriste allemand a été tué et deux autres personnes ont été blessées, ce samedi 2 décembre, dans une agression au couteau et au marteau près de la tour Eiffel à Paris. Europe 1 s’est rendue à Puteaux, en banlieue parisienne, dans un quartier très calme, dans le quartier où habitent les parents du terroriste.
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"Ce sont des gens très bien"
L'incompréhension générale y est le sentiment prédominant. Dans ce quartier résidentiel très calme, situé au pied des gratte-ciel de La Défense, il faut imaginer trois barres d'immeubles des années 1970 qui se font face avec, au milieu, une petite aire de jeux pour enfants. La majorité des habitants sont des familles ou des retraités. Dans l'immeuble où vivent les proches du terroriste, tous parlent d'un garçon timide, au comportement parfois étrange, à l'inverse de sa famille : des personnes parfaitement intégrées selon une voisine qui a préféré garder l'anonymat.
"Ce sont des gens très bien et j'avais une très bonne relation avec eux. Ils sont très gentils. Quand j'étais malade, ils sont venus pour me demander si j'avais besoin d'aide. Ils m'ont tendu la main", a déclaré la voisine au micro d'Europe 1.
"C'est un monsieur qui est malade"
Lui n'habite pas ici, poursuit-elle en parlant de l'auteur de l'attentat. Elle ne l’avait pas vu souvent, mais elle savait qu’il souffrait de troubles psychiatriques. "Je savais qu'il y avait un problème avec le fils. C'est un monsieur qui est malade, qui devrait être enfermé. Le pauvre touriste allemand, qui se fait tuer comme ça, a fait face à un type qui n'aurait pas dû sortir de l'hôpital", a-t-elle ajouté. Même si son passage à l'acte a surpris tout le monde dans le quartier, certains voisins ont confié ne pas se sentir rassurés lorsqu'il venait rendre visite à ses parents, surtout depuis son incarcération en 2016 pour un projet d'attentats terroristes.
Marcel, lui, connaît bien la famille du terroriste, arrivée il y a 20 ans en France. "Des gens sans histoire, intégrés, occidentalisés." Au côté de leur fille brillante, il y avait ce garçon "timide. Quand on se balade, ils nous voient et va nous faire un sourire ou un petit coucou. Il était d'une grande discrétion", poursuit le retraité, qui reste encore abasourdi par l'attaque. "Quand on sait l'éducation qu'il a reçue, qui a été excellente, je suis persuadé qu' il a dû être endoctriné", conclut-il.