Dès le lendemain de l'attentat de la Promenade des Anglais à Nice, C. D. s'était fait passer pour un ancien avocat du terroriste. Il avait donné plusieurs interviews dans des médias alors qu'il ne l'a jamais défendu. Sidéré, le bâtonnier de Nice avait très vite annoncé saisir le conseil régional de discipline. Aujourd'hui, indique Nice Matin, une procédure disciplinaire vise Me D., actuellement en arrêt maladie.
Une imposture médiatique. Quelques heures seulement après l'attaque du 14 juillet, le jeune avocat de 34 ans avait affirmé au micro de plusieurs médias avoir déjà défendu par le passé le conducteur du camion fou. Agacé, le véritable avocat du terroriste le contacte pour obtenir des explications. Quelques jours plus tard, c'est Me Jacques Randon en personne, le bâtonnier de Nice, qui convoque son confrère. "Les fait sont graves. Il a donné plusieurs interviews dans un contexte dramatique", fustige alors celui qui représente les avocats niçois. Mais Me D. ne se présente pas au rendez-vous, il vient de faire une tentative de suicide.
Avertissement ou radiation ? Un mois et demi plus tard, placé en arrêt maladie, l'avocat est visé par une procédure disciplinaire. Une rapporteure est chargée de rédiger un rapport, qui une fois remis donnera lieu à une audience disciplinaire. Les membres du Conseil régional de discipline décideront alors de son sort : avertissement, blâme, suspension temporaire ou bien radiation. La décision sera prise dans les trois prochains mois, selon le quotidien régional.
Me D, "un cas à part". Me D. est perçu comme "un cas à part" au sein des avocats de la ville, qui aurait déjà fait parler de lui par le passé, détaille Le Figaro. Handicapé physique, il est décrit à la fois comme "fragile", "brillant" et "avide de notoriété" par la profession.