Clément B. et Mahiedine M., suspectés d'avoir projeté un attentat "imminent" en pleine période électorale, ont été présentés dimanche à la justice en vue de leur mise en examen par un juge antiterroriste, a annoncé le parquet de Paris.
Le parquet de Paris, qui a ouvert une information judiciaire notamment pour "association de malfaiteurs terroriste" et "acquisition, détention et transport d'armes", a requis leur placement en détention provisoire. Les deux suspects "contestent un projet précis d'action violente", a rapporté une source proche de l'enquête à l'issue de leurs gardes à vue.
La garde à vue prolongée. Clément Baur, 23 ans, et Mahiedine Merabet, 29 ans, avaient vu leur garde à vue prolongée samedi de manière exceptionnelle au-delà des 96 heures. Cette mesure est possible lorsque les investigations font craindre une menace d'attentat imminent ou pour des nécessités de coopération internationale. "Mahiedine Merabet a exercé son droit au silence face aux enquêteurs. Clément Baur s'est un peu plus exprimé. Mais tous deux contestent un projet précis d'action violente", a rapporté une source proche de l'enquête.
"Ils se préparaient à agir". "Aussi méfiants que déterminés", ils se préparaient à agir "de manière imminente sur le territoire français", avait informé mardi le procureur de Paris, François Molins, à la tête du parquet antiterroriste. Un important arsenal a été découvert dans l'appartement marseillais loué par Clément Baur: un fusil-mitrailleur, deux armes de poing, des sacs de munition, trois kilos d'explosifs de type TATP, dont une partie prête à l'emploi, et une grenade artisanale.