Deux hommes de 35 ans restaient en garde à vue jeudi dans l'enquête sur le projet d'attentat islamiste finalement évité en avril contre une église de Villejuif, en région parisienne, a-t-on appris de source judiciaire.
Fourniture de matériel. Les enquêteurs cherchent à savoir si ces deux hommes, interpellés mercredi en Seine-Saint-Denis et connus de la justice pour des faits de droit commun, ont pu jouer un rôle dans la fourniture de matériel à Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d'avoir voulu commettre cette attaque au nom de l'islam le plus radical. Il est également soupçonné d'avoir assassiné une professeure de fitness de 32 ans, Aurélie Châtelain dans un parking proche de ces attaques.
Trois mises en examen. En début d'enquête, les policiers avaient retrouvé plusieurs armes mais aussi quatre gilets pare-balles. Outre cet étudiant algérien de 23 ans, trois hommes ont été mis en examen. Ils sont soupçonnés d'avoir fourni un soutien logistique à Ghlam, qui avait été arrêté le 19 avril alors qu'il venait d'appeler des services de secours pour des blessures par balles. Mais l'enquête n'a pas établi qu'ils connaissaient les projets terroristes de Ghlam.
"Plusieurs actions simultanées". Ghlam avait été arrêté après avoir appelé les secours car il était blessé par balle à la jambe. Les enquêteurs pensent qu'il s'est blessé seul. L'enquête a montré qu'il a échangé des emails cryptés, en partie décodés, avec un homme se trouvant sans doute dans les zones de jihad en Syrie et en Irak. Il était question de "plusieurs actions simultanées un dimanche", d'attaques d'un train pour tuer "150 mécréants" ou contre le Sacré-Coeur, la basilique qui surplombe Montmartre, l'un des hauts lieux touristiques de Paris.