En janvier dernier, la police grecque a essayé d'arrêter Abdelhamid Abaaoud, le chef opérationnel présumé des attentats du 13 novembre en France, selon la BBC. Pour des raisons inconnues, le terroriste a cependant échappé aux mailles du filet.
Attentat en préparation. La tentative d'arrestation en Grèce du terroriste belgo-marocain était en lien avec la cellule de Verviers en Belgique, démantelée le 15 janvier. Abdelhamid Abaaoud, mort lors de l'assaut de Saint-Denis le 18 novembre dernier, dirigeait alors par téléphone ce groupe belge soupçonné de préparer des attentats d'envergure. Quelques jours avant la descente à Verviers, un officier de police belge était présent à Athènes pour prendre part à la traque d'Abaaoud, rapporte la BBC. L'opération n'a cependant pas abouti à une arrestation.
Traces d'ADN. Deux jours après l'opération policière d'envergure qui a visé Verviers, la police grecque lance une seconde opération sur les pas d'Abaaoud. A Athènes, deux appartements sont fouillés et des traces ADN du terroriste y sont détectées. Si un Algérien y est arrêté et extradé vers la Belgique, Abaaoud, lui, reste introuvable même s'il a été aperçu deux fois dans la rue par un voisin.
La Grèce, un passage pour trois autres terroristes. L'enquête sur les attentats de Paris a révélé qu'Abaaoud n'a pas été le seul à passer par la Grèce. Au mois d'août, Salah Abdeslam, un des terroristes toujours en fuite, s'est rendu dans ce pays via un ferry en partance d'Italie. Deux kamikazes, qui se sont faits sauter à proximité du Stade de France à Saint-Denis, sont partis en octobre de la Turquie pour accoster sur l'île de Leros en Grèce, se faisant passer pour des réfugiés.