Elle avait été postée sur Internet, le dimanche suivant les attentats, le 11 janvier 2015. Dans cette vidéo, Amedy Coulibaly revendiquait s'être synchronisé avec les frères Kouachi – auteur de l'attentat contre Charlie Hebdo – et prêtait allégeance à Abou Bakr Al-Baghdadi, le leader de l'Etat islamique. Ce film, rendu public après la mort de l'auteur de la fusillade de Montrouge et de la meurtrière prise d'otage de l'Hyper Cacher, induit nécessairement la participation de complices. Et les enquêteurs ont désormais la preuve que ce film a transité par un canal utilisé par l'EI, révèle Le Parisien jeudi.
Du Texas à l'Egypte. La vidéo de Coulibaly a été mise en ligne à partir de l'adresse IP d'une société texane. Sollicités par les juges d'instruction français, les enquêteurs du FBI ont découvert qu'elle avait été louée, parmi "un lot d'adresses", par une compagnie égyptienne. Surtout, ils se sont rendu compte que cette adresse IP était déjà inscrite dans leurs fichiers : en janvier 2015, la revendication filmée de l'exécution de deux otages japonais par l'organisation terroriste avait déjà transité par ce canal.
Toutefois, la tâche s'annonce difficile pour les enquêteurs qui veulent remonter la trace d'éventuels complices ayant pu poster la vidéo posthume d'Amedy Coulibaly. En effet, l'adresse mail utilisée pour la mettre en ligne est "temporaire et jetable" et "dont tous les contenus s'autodétruisent", précise le quotidien.