Au total, sept suspects, dont "le principal agresseur" présumé, avaient été interpellés après les faits survenus samedi soir dans un contexte de trafic de stupéfiants. Les quatre autres ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de la commission d'un meurtre", et placé sous contrôle judiciaire, a précisé le procureur de Valence Laurent de Caigny.
L'un d'entre eux est toutefois parti en détention pour une exécution de peine liée à une condamnation précédente. D'après l'audition des suspects, le mobile de l'agression est lié à une livraison de cocaïne que devait faire le défunt à l'un des participants, qu'il aurait "trompé sur la marchandise". Celui-ci avait par conséquent décidé d'organiser "une expédition punitive" pour lui "mettre la pression", avait précédemment relaté le procureur.
Victime dans un guet-apens
Les "protagonistes de ce règlement de compte" s'étaient réunis à Saint-Donat-sur-l'Herbasse, dans l'agglomération de Romans-sur-Isère, afin d'établir le scénario de l'agression, selon Laurent de Caigny.
Leur projet impliquait une personne servant "d'appât" pour attirer la victime dans un guet-apens et une "équipée à sept dans deux véhicules différents", certains dissimulant leur visage derrière des cagoules. Tous "savaient qu'ils allaient participer à une action liée à une dette de stupéfiants, mais nient avoir eu connaissance d'un projet homicide du principal agresseur", a précisé le procureur.
D'après leurs récits, la victime a réussi à s'échapper du premier guet-apens avant d'être pris en chasse par l'agresseur principal "qui l'aurait rejoint, percuté et violenté seul" avant de rejoindre ses amis "partis à sa recherche", a rapporté le procureur.
La victime, née à Valence en 1994 et dont le casier judiciaire comportait cinq condamnations pour vol ou infractions routières, devait être jugé en novembre pour un refus d'obtempérer aggravé. Il avait également fait l'objet d'un rappel à la loi pour des faits liés au trafic de stupéfiants à Nice en 2019.