Une avalanche a surpris un groupe de dix élèves et leur professeur du collège-lycée Saint-Exupéry de Lyon, mercredi sur le domaine skiable des Deux-Alpes. Les premiers bilans font état d'au moins trois morts, deux lycéens et un skieur ukrainien extérieur au groupe d'élèves.
LES INFOS A RETENIR
- Deux lycéens lyonnais et un skieur ukrainien ont perdu la vie.
- Les autres élèves sont sains et saufs. Leur enseignant a été transporté à l'hôpital mais ses jours ne sont pas en danger.
- 80 personnes continuent les recherches pendant la nuit pour retrouver d'autres corps ensevelis.
Que s'est-il passé ? L'avalanche s'est déclenchée peu avant 16h dans le secteur de Bellecombe, sur une piste noire fermée au public en raison du manque d'enneigement en début de saison. Une couche de neige plus fraîche était tombée dans la journée. "Un groupe s'est engagé et a malheureusement détaché une plaque", a décrit au micro d'Europe 1 Pierre Balme, le maire de Venosc.
Quel est le bilan ? Deux lycéens du groupe scolaire Saint-Exupéry, à Lyon, sont décédés et un troisième mort a été retrouvé sur les lieux de l'avalanche. Il s'agit d'un Ukrainien extérieur au groupe d'élèves. Polytraumatisé, le professeur accompagnant ces élèves de première "option sports", a été transporté au centre hospitalier de Grenoble mais son pronostic vital n'est pas engagé.
Les adolescents victimes de l'avalanche faisaient partie d'un groupe de 19 élèves et trois encadrants du lycée Saint-Exupéry de Lyon. Tous les autres élèves sont "sains et saufs" et vont être reconduits en car à leur lycée dans la nuit.
Y a-t-il eu imprudence ? L'enquête diligentée par le parquet de Grenoble va permettre de déterminer les circonstances de l'accident. Des premières questions se posent notamment sur la présence de ce groupe écolier sur une piste fermée au public et exposée à un risque d'avalanche. "Comment peut-on imaginer d'amener des enfants, après des périodes de neige forte, sur une piste qui était fermée ?", a interrogé mercredi soir au micro d'Europe 1 le ministre de la Jeunesse Patrick Kanner. "L'enquête judiciaire le dira".
Où en sont les recherches ? Un important dispositif restait déployé en début de soirée : une centaine de pisteurs-secouristes et de CRS, deux maîtres-chiens, deux hélicoptères, des volontaires... Ils sont équipés de caméras thermiques et de perches pour repérer les corps ensevelis sous la neige. "200 à 300 personnes sont engagées dans les recherches alors que la nuit tombe", a indiqué le maire de Venosc Pierre Balme. "Tant que nous n'aurons pas levé totalement le doute, nous ne lèverons pas les recherches qui consistent à s'assurer que personne n'est resté sous la coulée de neige", a précisé le commandant du groupement de gendarmerie de l'Isère, le colonel Jean-Luc Villeminey. Une information rassurante toutefois : aucun skieur n'a été déclaré manquant à la station de ski des Deux-Alpes. Selon la préfecture, 80 personnes restent mobilisées dans la nuit.
Le rectorat de Lyon a mis en place une cellule de crise, joignable au 04 72 80 60 60. Deux cellules médico-psychologiques ont été mises en place : l'une à Lyon et l'autre dans la station de ski.