"Il était très clair que la piste était fermée et que la signalétique réglementaire était en place", a assuré sur Europe 1, jeudi midi, Jean-Paul Bonnetain, préfet de l’Isère, département dans lequel a eu lieu l’avalanche meurtrière, mercredi. Au lendemain du drame, on cherche à savoir pourquoi une dizaine d'élèves et leur professeur se sont engagés sur une piste noire fermée alors que le risque d'avalanches était important.
Une "responsabilité individuelle". "A partir du moment où il y a l’information sur le danger, la responsabilité c’est de respecter la consigne", a souligné le préfet de l’Isère. "C’est comme sur la route, il y a des panneaux à 130, cela n’empêche pas certains de rouler à 150 ou 160/km sur l'autoroute", a comparé le préfet qui a parlé de "responsabilité individuelle". "Ce sont des pratiques malheureusement trop souvent pratiquées", a ajouté Jean-Paul Bonnetain au sujet de la transgression des consignes, notamment sur les pistes fermées ou hors-pistes.
Une volonté collective du groupe ? "Peut-être que quelques élèves précédaient l'encadrant" et se seraient engagés en premier la piste, a indiqué le préfet, tout en précisant que l'enquête devrait permettre d'éclaircir ce point, "pour savoir si aller sur cette piste était l'expression d'une volonté collective ou si l'encadrant s'y était opposé et que des élèves n'ont pas respecté les consignes".
Le professeur survivant doit être entendu. Parmi les survivants du groupe, l'enseignant est le seul à être encore hospitalisé. Ils doit être entendu par les enquêteurs pour parvenir à déterminer les causes du drame. Les élèves, eux, sont rentrés dans leurs familles dès mercredi soir. Ils doivent encore être auditionnés pour tenter d'expliquer pourquoi ils se sont engagés sur cette piste noire malgré les balisages et les filets qui en fermaient l'accès.