La vidéo a tourné en boucle : sur les images, un représentant des forces de l'ordre frappait un lycéen le 24 mars, en marge des manifestations contre la loi El Khomri. L'adolescent de 15 ans avait eu le nez cassé. Le gardien de la paix de 26 ans a depuis été mis en examen et sera jugé en mai prochain. Pour l'avocat du jeune homme, Gilles Bérès, interrogé samedi matin sur Europe 1, il ne s'agit que du début de l'histoire. "C'est une première étape. L'institution judiciaire a répondu avec une certaine sévérité et rapidité par rapport aux faits. Des diligences efficaces ont été effectuées par l'IGPN (inspection générale de la police nationale) pour identifier ce policier, le confronter au lycéen."
"Un geste technique". Qu'est-il ressorti de cette première confrontation ? "Tout ce que je sais, c'est que le policier a expliqué avoir effectué un geste technique pour calmer ce lycéen", annonce l'avocat qui souligne que l'adolescent "était par ailleurs déjà immobilisé" par deux autres policiers.
"Les langues sont en train de se délier". Gilles Bérès va plus loin. "Il y aura sans doute d'autres plaintes qui vont être déposées par des lycéens de Bergson parce que les langues sont en train de se délier grâce aux réseaux sociaux, aux téléphones portables. Il y a des lycéens qui viennent nous voir pour nous dire : 'voilà quel témoignage je peux apporter à l'IGPN' pour qu'elle puisse reconstituer l'ensemble du dossier."