Bergerac : ce que l'on sait de l'explosion qui a fait huit blessés dont un grave

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avec AFP , modifié à

Une explosion a eu lieu mercredi dans une poudrerie de Bergerac, faisant un blessé grave et sept blessés légers. L'explosion, dont l'origine est indéterminée, a eu lieu dans un bâtiment de l'entreprise Manuco, qui produit de la nitrocellulose pour munitions, dans lequel se trouvaient une quarantaine de personnes.

Une personne a été gravement blessée et sept autres étaient blessées en "urgence relative" après "plusieurs explosions" d'origine inconnue qui se sont produites mercredi sur le site de la poudrerie Eurenco à Bergerac (Dordogne), classé Seveso "seuil haut". "Plusieurs explosions ont eu lieu en début d'après-midi sur le site de la poudrerie d'Eurenco", une usine située à l'est de Bergerac et classée "Seveso seuil haut", a indiqué la préfecture de la Dordogne dans un communiqué.

L'origine des explosions encore indéterminée

Les explosions, dont l'origine est indéterminée en fin d'après-midi, se sont produites dans "un des bâtiments de stockage, ce qui a provoqué un incendie", un feu désormais "circonscrit" et qui "ne progresse pas", a-t-elle précisé. La préfecture a tenu aussitôt à rassurer la population en indiquant qu'"à ce stade, l'incident n'a pas d'impact à l'extérieur du site".

Le bilan "sécurisé" de la préfecture dénombre "8 blessés, dont 1 personne en urgence absolue (1 blessé grave) et 7 en urgences relatives", évacués dans les différents hôpitaux de la région. Le plan Blanc a été activé "afin de faciliter la prise en charge des victimes". Une quarantaine de personnes se trouvaient alors sur place et l'ensemble du personnel a été évacué.

"Pas de risque de propagation", assure le sous-préfet

Selon le maire DVD de Bergerac Jonathan Prioleaud joint par l'AFP, les explosions ont retenti dans un bâtiment de l'entreprise Manuco (groupe Eurenco), qui produit de la nitrocellulose pour munitions. L'édile présent sur place a indiqué voir un temps des "fumées". "Il n'y a plus de risque de propagation", a souligné le sous-préfet Jean-Charles Jobard lors d'un point presse, en précisant que le périmètre de l'usine n'est "pas habité".

L'origine des explosions, "c'est à l'évidence interne mais il faudra une enquête administrative pour pouvoir déterminer les causes de cet incident", a-t-il déclaré. Selon lui, l'incident a eu lieu dans un bâtiment qui contenait "moins de deux tonnes de nitrocellulose".

Un périmètre de sécurité établi autour du site

Un périmètre de sécurité a été établi autour du site et d'importants moyens déployés avec la présence de 61 sapeurs-pompiers et d'une trentaine d'engins, de 20 policiers et de deux hélicoptères du Samu. En fin d'après-midi, il ne restait plus devant les grilles du site qu'un camion et deux voitures de pompiers. Des employés, non blessés et regroupés sur le parvis d'un bâtiment, avaient été pris en charge par la Croix-rouge avant de quitter les lieux.

L'ensemble du boulevard qui mène au site, situé à moins quatre kilomètres du centre-ville de Bergerac, était bouclé par les forces de l'ordre et interdit à la circulation. Aucune fumée n'était visible aux abords du site, entièrement vidé de ses salariés, dont les grilles étaient entièrement ouvertes pour permettre le passage des véhicules des secours. L'entreprise Manuco a été rachetée en 2021 par Eurenco, leader européen dans le domaine des poudres et explosifs selon leur site internet.

"Nous suivons la situation de près"

A l'Assemblée nationale, le gouvernement a fait part mercredi de sa "solidarité avec les victimes et leurs proches", par la voix du ministre délégué à l'Industrie Roland Lescure

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi sur Twitter, peu après l'accident. "D’importants moyens sont déployés suite à l’incendie", affirme le ministre, qui a "demandé" au préfet de la Dordogne d'activer le centre de crise. "Avec Christophe Béchu (le ministre de la Transition écologique), nous suivons la situation de près", a ajouté Gérald Darmanin.