Le gouvernement allemand a condamné mardi une centaine d'agressions sexuelles commises à Cologne, dans l'ouest du pays, la nuit de la Saint-Sylvestre et attribuées par la police à des hommes d'origine nord-africaine, mais s'est refusé à toute "instrumentalisation" visant les réfugiés.
"Plus d'un millier de personnes" impliquées. L'affaire, qui a pris de l'ampleur à mesure que se multipliaient les plaintes de victimes, suscite désormais une forte émotion en Allemagne en raison de la "dimension nouvelle" de ces actes impliquant "plus d'un millier de personnes" ayant agressé ou protégé les agresseurs, selon le ministre de la Justice Heiko Maas. "Il s'agit d'une nouvelle forme de criminalité organisée" et "il va falloir qu'on réfléchisse, qu'on pense aux moyens à mettre en oeuvre pour y faire face", a estimé Heiko Maas mardi devant la presse.
Ne pas "faire peser une suspicion générale" sur les réfugiés. Alors que les témoins ont décrit des suspects "d'apparence arabe ou nord-africaine", selon la police, le ministre de la Justice a mis en garde contre toute "instrumentalisation" de cette affaire dans le débat sur l'afflux de migrants en Allemagne. L'apparence des agresseurs "ne doit pas conduire à faire peser une suspicion générale sur les réfugiés qui, indépendamment de leur origine, viennent chercher une protection chez nous", a renchéri le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière.
La police avait déjà enregistré 90 plaintes mardi matin, allant du harcèlement à au moins un viol en passant par des dizaines d'agressions sexuelles et des vols, et s'attendait à en recevoir de nouvelles, a indiqué un porte-parole à l'agence allemande DPA.