La CGT met en cause vendredi "un management hyper agressif" au lendemain du suicide d'un cheminot au sein des Ateliers SNCF de Béziers. "Le jeudi 14 avril 2015, à 7h du matin, un cheminot des Ateliers SNCF s'est donné la mort en se jetant d'un pont en plein milieu des Ateliers SNCF de Béziers", souligne la CGT Béziers dans un communiqué.
Un "climat délétère". "Depuis des mois", ce syndicat "dénonce le climat délétère qui règne à Béziers". Selon la CGT, "à aucun moment, la direction du technicentre ni la direction régionale SNCF... n'ont pris la mesure du problème". "Depuis quelques semaines, la direction avait décidé d'accélérer le processus de casse du dépôt, sans toute fois annoncer de fermeture, laissant ainsi les cheminots concernés en plein doute", assure la CGT, qui appelle à un rassemblement lundi 18 avril à 8h au dépôt.
L'homme avait fait valoir ses droits à la retraite, selon la SNCF. La direction de la SNCF a exprimé vendredi soir son "étonnement" après le communiqué de la CGT mettant en cause "un management hyper agressif ou une éventuelle réorganisation de nos ateliers de maintenance ferroviaire", a réagi la direction de la SNCF. "En effet, après 38 années passées au sein du Technicentre Languedoc-Roussillon, cet agent avait transmis en mars à sa Direction sa volonté de faire valoir ses droits à la retraite", précise la direction. "Il devait à ce titre quitter l'entreprise à la fin de l'année". "De plus", poursuit la direction de la SNCF, "ce même agent avait d'excellents états de service, et n'avait jamais manifesté de quelconques tensions avec qui que ce soit au sein de son établissement". Ainsi "ses managers successifs et sa direction ont reconnu unanimement ses compétences et son comportement irréprochable durant toute sa carrière".