Pourquoi se priver quand on peut manger à l'oeil ? Voilà ce qu'ont du se dire cinq employés de nettoyage mis en garde à vue suite à des soupçons de vols de nourriture dans des wagons SNCF à Bordeaux, rapporte jeudi Sud Ouest. Ils ont avoué avoir dévalisé pendant plusieurs mois des frigos de TGV.
Aussi les bouteilles de vin. C'est la nuit que ces employés d'une société prestataire de la SNCF se livraient aux cambriolages. Depuis janvier, ils ont littéralement dévalisé les réserves de nourriture des wagons-restaurants des rames TGV de la gare Saint-Jean. Sandwichs bien sûr mais aussi canettes, bouteilles de vin et barres chocolatées... tout y passait et était consommé en partie pendant la pause des salariés.
Enquête et vidéosurveillance. Le site étant très sécurisé, la SNCF a vite privilégié la piste interne. La police, saisie au printemps, s'est alors livrée à un minutieux travail de recoupement entre les emplois du temps, les horaires des TGV et la constatation des cambriolages bien sûr. Un dispositif de surveillance a même été mis en place dans les wagons pour constater de visu les vols. Les enquêteurs ont ainsi vu les cinq agents, parmi lesquels figure un chef d'équipe, ouvrir les frigos grâce à un pass volé.
170.000 euros de perte pour la SNCF. Interpellé puis mis en garde à vue, les voleurs ont reconnu les faits, tout en ajoutant qu'ils n'avaient jamais cherché à revendre leur marchandise. La SNCF, elle, a décidé de ne plus les employer pour nettoyer ses trains. Le préjudice est lourd pour la société ferroviaire : 170.000 euros, sans compter les inconvénients subis par le service à bord. Les marchandises volées sont "autant de de repas que nous n'avons pas pu proposer à notre clientèle. Nous sommes doublement pénalisés", a expliqué au quotidien régional Michaël Gaillard-Ratheau, responsable sûreté à la SNCF.