Bordeaux : un professeur de lycée condamné pour une relation avec une élève

Mercredi, un professeur de physique-chimie a été frappé d'interdiction d'enseigner ou d'exercer une activité bénévole au contact des mineurs pendant cinq ans, par le tribunal correctionnel de Bordeaux. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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L'enseignant a été condamné mercredi pour atteinte sexuelle et corruption de mineur, après avoir eu une relation de trois ans avec une élève de 15 ans et envoyé des SMS salaces à une autre.

La salle d'audience était bondée de lycéens. Mercredi, un professeur de physique-chimie, poursuivi pour corruption de mineur et atteinte sexuelle sur mineur, a été frappé d'interdiction d'enseigner ou d'exercer une activité bénévole au contact des mineurs pendant cinq ans, par le tribunal correctionnel de Bordeaux. Selon Sud Ouest, un suivi socio-judiciaire avec obligations de soins a également été prononcée, pour une durée de cinq ans.

Une relation "d'amour". Désormais, son nom figure au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais). Car pendant trois ans, le professeur, décrit comme "brillant" et "sérieux", a eu une relation avec une élève de 15 ans. Lui, en avait 38. Une relation "d'amour", selon l'enseignant qui au tribunal a fait profil bas, admettant "regretter".

"J'ai craqué". "C'est elle qui m'a dragué, elle était folle de moi", a-t-il notamment raconté à la barre. "J'ai bataillé, mais au bout d'un moment, j'ai craqué". Aujourd'hui étudiante, la jeune fille confirme avoir été amoureuse de son professeur et admet des relations consenties. "J'étais jeune et je manquais de discernement [...]", a-t-elle expliqué.

"Vous avez décidé de vous affranchir de la loi". Après leur rupture, l'enseignant s'est dit "complètement malade", allant jusqu'à commettre "un geste suicidaire". C'est ainsi qu'en 2015, l'homme reprend contact avec une autre jeune fille à laquelle il avait donné des cours particuliers. Des SMS crus, signés "d'un adorateur". La jeune femme avait dénoncé les faits qui ont déclenché l'affaire.

"C’est en toute connaissance de cause que vous avez décidé de vous affranchir de la loi", a déclaré le procureur lors du procès. De son côté, l'avocat du professeur a préféré évoquer une "disharmonie complète entre le cœur et la raison", des "destins malchanceux" et "une belle histoire d'amour interdite".