Un mégot mal éteint aurait fait partir en fumée 800 hectares de forêt : c'est la piste actuellement privilégiée par les enquêteurs après la stabilisation dimanche matin par les pompiers des Bouches-du-Rhône d'un violent incendie parti samedi de Saint-Cannat, près d'Aix-en-Provence.
L'hypothèse criminelle "évacuée". "L'hypothèse du jet de mégot est actuellement privilégiée car le départ de feu se situe en bordure de route", a déclaré lors d'un point presse Rémy Avon, vice-procureur de la République d'Aix, rappelant que "le jet de mégot qui cause, même involontairement, un incendie de végétation, est puni par la loi d'une peine de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende". "Nous avons en l'état des investigations menées par la gendarmerie nationale, évacué, a priori, l'hypothèse d'un geste criminel, nous n'avons aucun élément qui permet de le corroborer", a précisé le vice-procureur, ajoutant que "l'hypothèse naturelle, d'un orage de chaleur ou autre, est également exclue".
"Manque de précautions". Affirmant avoir entendu, samedi soir alors que l'incendie battait son plein, des tirs de feux d'artifices privés "alors qu'on est à risque maximal et que les municipalités repoussent leurs feux d'artifice", le commandant de groupement de gendarmerie Benoît Ferrand a fustigé ce "manque de précautions" et indiqué que ses unités "relèveraient des infractions de niveau pénal". "Le #feu de Saint Cannat est désormais fixé. Les opérations d'extinction et de noyage vont être longues", avaient auparavant écrit les services de secours sur leur compte Twitter dimanche matin. L'incendie, qui n'a pas fait de victime et s'étendait dimanche matin sur presque 7 km de long, a parcouru 800 hectares et engendré d'impressionnantes fumées, visibles jusqu'à Marseille.