"La position de la SNCF dans cette catastrophe terrible depuis le mois de juillet 2013 est restée la même : comprendre ce qui s’était passé." Emmanuel Marsigny, l’avocat de la SNCF dans le drame de Brétigny-sur-Orge, a fermement défendu l’entreprise lundi dans Europe Midi. Plus tôt dans la journée, Le Figaroa affirmé que l’entreprise avait tenté d’atténuer sa responsabilité en dissimulant des pièces importantes dans l’enquête. Sept personnes avaient été tuées et des dizaines d’autres blessées lors du déraillement d’un train à Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne, le 12 juillet 2013.
"Un problème extrêmement technique". "Il est évident que si des personnes, quelles qu’elles soient, tentent d’entraver la marche de la justice, elle en tirera les conséquences", a déclaré l’avocat sur notre antenne. Selon lui, les extraits des écoutes de personnes de la SNCF par la police et révélés par la presse ont été "sortis de leur contexte". "Nous savons comment les choses se passent et comment elles se sont passées", a insisté l’homme de loi. Il a également indiqué qu'"aucune explication crédible" n'avait fournie sur le drame. Un rapport d'experts révélé fin janvier par Europe 1 a mis en cause des défaillances dans la maintenance des voies.
D'après Emmanuel Marsigny, la maintenance des voies était "un problème extrêmement technique et complexe". C’est la raison pour laquelle, selon lui, une juriste de la SNCF aurait dit à un agent qui se rendait à une audition avec les enquêteurs "Tu ne vas pas arriver avec tout ton matos. Tu viens avec rien". Il fallait "éviter de noyer les enquêteurs et les juges", "éviter que n’importe quel agent, n’importe qui, n'apporte n’importe quel document".
"Interrogez-les (les juges et les enquêteurs, ndlr) et vous verrez bien s’il leur manque des documents. La SNCF le conteste", a conclut l’avocat.