Le corps d'une femme a été découvert samedi matin sous un tas de détritus sur un parking de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), a-t-on appris de source policière. Le compagnon de la jeune femme, dont le cadavre présentant de nombreuses traces de coups, a été interpellé dimanche 1er septembre, en début d'après-midi, a indiqué le parquet de Grasse, qui a ouvert une enquête.
Né en 1993, le suspect, présenté comme le petit ami de la victime, a été placé en garde à vue dans les locaux de la Sûreté départementale, à Nice, a précisé le parquet, confirmant une information de France Bleu Azur. "L'individu interpellé semble correspondre aux images des caméras de vidéo-surveillance de la ville sur lesquelles on le voit se disputer avec la victime", affirme le parquet de Grasse.
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L'interpellation a eu lieu grâce à des recoupements entre l'exploitation des images de vidéosurveillance, grâce auxquelles les enquêteurs sont remontés jusqu'à son domicile, et divers témoignages. Des témoins ont notamment entendu la victime dire à son agresseur, lors de la dispute, "Je te quitte".
Dans la nuit, la police avait reçu un appel pour lui signaler une "dispute conjugale" se déroulant dans une rue du quartier où a été découvert le corps. Arrivée sur place, la patrouille n'avait rien relevé d'anormal, a ajouté cette source policière, confirmant une information de Nice matin. "On ignore pour l'instant s'il y a un lien entre les deux", a-t-elle poursuivi.
Le pied de la victime dépassait sous des branchages et une couette
La victime, âgée de 21 ans, n'a pas encore pu être formellement identifiée par son père qui avait signalé sa disparition, du fait des coups portés à son visage qui la rendent "méconnaissable". Le cadavre de la jeune femme, dissimulé sous un tas d'ordures composé de branchages et d'une couette, avait été découvert samedi midi sur un parking situé près de la voie ferrée de cette commune proche de Nice. Un riverain, depuis sa résidence, avait aperçu un pied qui en dépassait et prévenu les pompiers.
Le collectif féministe #NousToutes organise dimanche soir à Paris un rassemblement pour dénoncer ce 100e féminicide de l'année, alors que s'ouvre mardi 3 septembre le "Grenelle" destiné à lutter contre les violences conjugales. En 2018, 121 femmes ont été tuées en France par leur compagnon ou ex-compagnon, soit une tous les trois jours, selon le ministère de l'Intérieur.
100 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou leur ex depuis le début de l'année.@EmmanuelMacron, votre manque de mobilisation face aux #féminicides est déconcertante. Réagissez. https://t.co/fTpgp6XVjl
— #NousToutes (@Nous_Toutes) September 1, 2019
Source : @feminicidesfrpic.twitter.com/gWQnxzzNYi