La conductrice du car scolaire entré en collision le 14 décembre avec un train à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, qui doit être mise en examen pour "homicides et blessures involontaires", est "dévastée et "dans un état de dépression intense" à la suite de l'accident, a indiqué mercredi à Perpignan son avocat.
"Elle est dévastée". "Sur le plan psychologique et sur le plan mental, les choses sont catastrophiques. Elle est d'ailleurs assistée par un psychiatre. Elle est dans un état de dépression intense", a déclaré à la presse son avocat Me Jean Codognès. "Et je dois dire que pour les gardes à vue, les enquêteurs ont tenu compte avec beaucoup d'humanité de cette situation de détresse", a-t-il ajouté. "Elle est dévastée. Ce n'est pas un problème judiciaire, c'est le problème d'une personne qui est au volant d'un bus, avec des victimes en grand nombre. Je pense que ce n'est pas supportable", a-t-il insisté.
La conductrice soutient que les barrières étaient levées. D'un point de vue physique, "elle a le sternum enfoncé, des blessures au niveau des yeux. Elle a des hématomes un petit peu partout. Je pense qu'elle a été blessée par la ceinture de sécurité", a poursuivi l'avocat. Sa prochaine mise en examen "va nous permettre d'avoir accès au dossier et de pouvoir participer aux investigations. Elle soutient que les barrières étaient levées". Six collégiens ont été tués et cinq sont toujours entre la vie et la mort à la suite de cette violente collision.