La thèse du suicide est privilégiée dans la collision entre un TER et une voiture, mardi matin, sur un passage à niveau à Lorient, qui a causé la mort du conducteur du véhicule, un homme de 75 ans, a appris l'AFP auprès du parquet de Lorient. "Les premières investigations tendent à démontrer qu'il s'agit d'une autolyse", indique le parquet de Lorient dans un communiqué.
Le conducteur "a attendu l'arrivée du TER pour s'engager sciemment". Selon les premiers éléments de l'enquête, "plusieurs automobiles patientaient devant les barrières du passage à niveau, qui étaient abaissées, quand le conducteur décédé a été vu en train de dépasser ces véhicules en empruntant la partie gauche de la chaussée réservée à la circulation en sens inverse". Le septuagénaire "s'est ensuite positionné au bord de la voie ferrée sur la partie gauche de la chaussée qui n'était pas entravée par la barrière du passage à niveau". "Les témoignages recueillis à cette heure confirment tous qu'il a attendu l'arrivée du TER pour s'engager sciemment sur la voie ferrée et heurter ainsi le train", ajoute le parquet.
Le TER, qui reliait Lorient à Quimper, a percuté la voiture au passage à niveau de Keryado vers 10h05, alors qu'il venait de quitter la gare. Selon un témoin cité par le site du quotidien Ouest-France, "le choc a été terrible, la voiture a été pulvérisée et poussée plusieurs centaines de mètres plus loin". "Les 30 à 40 passagers qui se trouvaient à l'intérieur du train sont indemnes", a informé la SNCF. Interrompue après l'accident dans le sens Lorient-Quimper, la circulation des trains "a repris progressivement un peu avant 15h", selon la société ferroviaire.