Le détenu radicalisé qui a poignardé deux surveillants à la prison de haute sécurité d'Alençon/Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, le 5 mars, Michaël Chiolo, était "sur écoute" mais "aucun signe de passage à l'acte imminent n'avait été détecté", a-t-on appris lundi de source proche du dossier.
Les détenus interpellés étaient aussi sur écoute. Les cinq détenus de la même prison soupçonnés de complicité avec l'agresseur et placés en garde à vue lundi (une information que vous révélait Europe 1 lundi matin) avaient également été placés sur écoute par le renseignement pénitentiaire, selon la même source, qui n'a pas précisé quel moyens précis ont été employés (sonorisation de cellule, ou plus probablement de téléphone portable illégalement introduit en détention).
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Des informations ayant permis leur arrestation. "Jusqu'à l'agression, aucun signe de passage à l'acte imminent n'avait été détecté par le renseignement pénitentiaire. Or c'est le seul critère pouvant justifier la mise en place d'écoute en temps réel", a-t-on indiqué. Mais lorsque ces écoutes sont mises en place, il y a toujours un délai, d'environ 48 heures, entre l'enregistrement et le décryptage des sonorisations, a-t-on expliqué. Selon cette source, il y avait des éléments provenant de ces écoutes qui ont permis lundi "la judiciarisation et le démantèlement d'une cellule d'individus radicalisés" et "leur placement en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'attentat de Condé-sur-Sarthe".
Sollicitée par l'AFP, la Direction de l'administration pénitentiaire s'est refusée à tout commentaire "sur une affaire judiciaire en cours".