L'adolescent de 15 ans interpellé samedi après la découverte de deux corps dans sa maison incendiée à Chateauvilain en Isère a "avoué" avoir tué ses parents, a indiqué dimanche le parquet. "Je confirme que le jeune Valentin a avoué aux gendarmes être l'auteur du meurtre de ses parents", a indiqué le procureur de Grenoble Eric Vaillant dans un bref communiqué.
"Une famille normale, sans histoire"
Valentin, né en 2008 et fils cadet d'une famille de quatre personnes, avait été interpellé samedi à Montpellier et placé en garde à vue. Il avait disparu après l'incendie qui avait ravagé dans la nuit de dimanche à lundi la maison de sa famille à Chateauvilain, village de 800 habitants situé entre Lyon et Grenoble. Dans les décombres, deux corps "presque entièrement calcinés" avaient été retrouvés, "vraisemblablement ceux des parents", selon les enquêteurs. Ils portaient des "plaies par arme à feu au niveau du crâne" et au thorax pour l'un des deux.
Des expertises sont toujours en cours pour leur identification et une information judiciaire pour assassinats et destruction par incendie a été ouverte vendredi. La cellule familiale était constituée de quatre personnes : outre l'adolescent, le père, ingénieur de 58 ans, la mère de 52 ans qui travaillait à domicile et le fils aîné de 17 ans, qui avait quitté le domicile la veille. Ce dernier est "aujourd'hui sauf, ainsi que ses deux demi-sœurs majeures n'habitant plus la région", selon le parquet.
"C'était une famille normale, sans histoire", avait indiqué mercredi à l'AFP le maire de Chateauvillain, Daniel Gaude. La famille était installée là depuis une quinzaine d'années, avait rénové une ancienne ferme et était "très bien intégrée" dans ce village, selon lui. Quant à Valentin, il a expliqué, en garde à vue, qu'il souhaitait "refaire sa vie, tout détruire et recommencer" et assuré aux enquêteurs qu'il était habité par plusieurs pensées, dont une "très méchante". Si aucun trouble psychiatrique n'avait été détecté chez l'adolescent, celui-ci souffrait, depuis plusieurs années, de la maladie de Lyme qui avait conduit ses parents à le déscolariser.