Corruption de mineure : Jean-Luc Lahaye bientôt fixé sur son sort

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Le chanteur Jean-Luc Lahaye a déjà été condamné en 2007. © DOMINIQUE FAGET / AFP
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avec AFP , modifié à
JUSTICE - Le chanteur est jugé pour avoir demandé à une jeune fille de moins de 15 ans de s’adonner à des jeux sexuels par webcam.

L’interprète de "Papa chanteur" sera bientôt fixé. Le tribunal correctionnel de Paris doit rendre lundi sa décision dans le procès de Jean-Luc Lahaye, poursuivi pour avoir demandé à une jeune fille de moins de 15 ans de s’adonner à des jeux sexuels par webcam interposée.

 

Mise à jour à 14h. Jean-Luc Lahaye a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Paris à un an de prison avec sursis pour corruption de mineure. Il a été relaxé des chefs de proposition sexuelle à mineur de moins de quinze ans et de détention d'images pédopornographique de mineur de moins de quinze ans.

Déjà condamné en 2007. Le procès s’est tenu à huis clos le 23 mars. Le parquet avait alors requis deux ans de prison avec sursis. La procureure a retenu à l’encontre du chanteur les charges de corruption de mineur de moins de quinze ans et détention d’images pornographiques de mineur de moins de quinze ans, mais demandé la relaxe pour les faits de proposition sexuelle à mineur de moins de 15 ans.

Les faits reprochés à Jean-Luc Lahaye, 62 ans, déjà condamné en 2007 pour des relations sexuelles avec une jeune fille, remontent à 2013. Via Facebook, il avait échangé des messages avec la jeune fille, alors âgée de 14 ans et s’était livré à actes sexuels à distance avec elle.

Invité en février dernier de Jean-Marc Morandini, Jean-Luc Lahaye, qui s’estime "victime de préjugés par rapport à un passé", concédait aussi avoir "une attirance pour les jeunes filles plus jeunes que [lui]". "J’ai une tendance à être attiré plutôt par la tranche d’âge 18-35 ans", expliquait-il, ajoutant : "est-ce un crime ?". L’auteur et interprète de "Femme que j’aime" assurait aussi que la jeune fille, qui se cachait "derrière un autre profil, avec un prénom, avec un âge qui n’[était] pas celui qu’elle [avait]", "disait avoir 18 ou 19 ans".

"Il aurait pu être plus regardant". Mais pour l’avocat de la partie civile, Me Thomas Desrousseaux, "elle ne lui a jamais caché son âge, c’est lui qui aurait dû être un peu plus regardant". Les parents de la jeune fille n’ayant pas souhaité porter plainte, l’adolescente est "représentée par une administratrice ad hoc". Plusieurs associations de défense des enfants, comme "Innocence en danger" ou "La voix de l’enfant", sont en outre partie civiles dans le dossier.