Ils avaient prévu d'attaquer un fourgon blindé, mais les neuf hommes ont été interpellés la semaine dernière, avant de passer à l’acte. Des Marseillais au profil bien particulier, puisqu’il ne s’agit pas de "minots", mais d’hommes très expérimentés.
Un braqueur chevronné dans l’équipe. A la fin des années 1990, Alain Delattre, âgé de 58 ans, s'était fait prendre en flagrant délit dans le centre de Marseille, alors qu'il s'apprêtait à attaquer un fourgon. Cette fois, c'est en Haute-Savoie qu'était prévu le guet-apens. Les enquêteurs de la PJ de Marseille, mais aussi de Lyon et de l'Office de lutte contre la criminalité organisée surveillaient discrètement cette bande de malfaiteurs.
Leur projet freiné par la mort de l’un d’entre eux. Des braqueurs qui, selon nos informations, avaient prévu de passer à l'action début août, mais la mort de l'un des leurs a retardé l'échéance. Une mort tout sauf naturelle. Dans la matinée du 6 août, Robert Bérengier, 52 ans, est tombé sous les balles, abattu, à bout portant, en pleine tête. Bérengier, un autre nom du banditisme, condamné dans l'attaque du fourgon de la Brinks à Gentilly en 2000, durant laquelle 6 millions d'euros avaient été dérobés.
Quatre kalachnikovs et 1.500 munitions retrouvées. Jeudi dernier, la PJ est allée jusqu'à retourner la terre, avec une pelleteuse, dans le jardin d'une villa du Gard. Lors de cette perquisition, les policiers ont retrouvé une quinzaine d'armes dont quatre kalachnikovs, 1.500 munitions, des grenades, mais aussi des gilets pare-balle, dont l'un siglé "police". Tout ce qu'il faut pour une attaque en règle, de fourgon.
La police judiciaire avait la bande de braqueurs à l'œil depuis plusieurs semaines. Les malfaiteurs avaient fait des repérages près d'Annecy et tout portait à croire qu'ils n'avaient pas renoncé à leur projet.