Ils avaient pour terrain de jeu le matériel de la SNCF. Plusieurs tagueurs ont été interpellés mardi à Lyon, a appris Europe 1. Pour la compagnie ferroviaire, le préjudice est colossal et s'élève à plus d'un million d'euros. Mais retrouver ces graffeurs en série n'a pas été chose facile.
Des silhouettes cagoulées finalement identifiées. Ces férus de "street art" étaient en effet organisés en véritable commando. Ils sortaient la nuit, cagoulés, avec leurs bombes de peinture pour laisser leur griffe sur des trains, du matériel ou encore des bâtiments. Il a fallu toute l'opiniâtreté des agents de sûreté de la SNCF puis de la police lyonnaise pour mettre des noms sur ces silhouettes. C'est notamment en regardant sur les sites internet spécialisés que les enquêteurs ont pu remonter leur piste.
400 bombes de peinture saisies. Mardi, les enquêteurs ont arrêté une dizaine de ces individus, âgés de 30 ans en moyenne. Tous étaient déjà connus de la police qui a pu leur associer 150 graffitis en comparant, par exemple, les peintures prélevées sur les tags et celle des aérosols saisis chez les suspects. Au cours de leurs perquisitions, les policiers ont également mis la main sur près de 400 bombes de peinture ou encore des "prises de guerre" de leurs virées nocturnes comme des fumigènes appartenant à la SNCF.