Deux mineures de 15 et 17 ans ont été mises en examen pour avoir menacé sur internet de commettre un attentat dans une salle de concert parisien, similaire à celui contre le Bataclan le 13 novembre, a-t-on appris samedi de source judiciaire. Présentées vendredi à un juge antiterroriste, elles ont été mises en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, a précisé la source. La plus jeune a été placée en détention provisoire et celle de 17 ans sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet.
Un "projet intellectuel". Quatre adolescentes, qui s'échangeaient des messages sur Facebook dans lesquels elles affirmaient vouloir commettre un attentat, avaient été interpellées mercredi par les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Deux avaient été relâchées à l'issue de leur garde à vue. Les enquêteurs soupçonnaient les jeunes filles d'un projet d'attentat visant une salle de concert parisienne. Elles affirmaient vouloir commettre des attentats "semblables à ceux du 13 novembre", a expliqué une source policière. Il semblait s'agir à ce stade d'"un projet intellectuel: aucune arme, ni substance de nature explosive n'ont été découvertes", selon le parquet de Paris.
Deux des jeunes filles, des soeurs, n'ont jamais rencontré les deux autres qui ne se connaissent pas non plus. Toutes quatre habitent "dans des villes différentes", d'après la source policière. La plus jeune des deux adolescentes déférées réside elle en région lyonnaise. Selon nos informations, c'est elle qui inquiète le plus les enquêteurs. "Elle est totalement foldingue", confiait vendredi soir à Europe 1 un haut responsable policier, un peu désemparé par l'attitude très radicale de cette adolescente en garde à vue. De toute évidence, elle avait bien la volonté de commettre un attentat mais ni les relations ni les moyens de mettre ses menaces à exécution.
Menace contre une salle de spectacle. Les quatre adolescentes s'échangeaient des messages sur le réseau social Facebook dans lesquels elles affirmaient vouloir commettre des attentats dans des lieux de rassemblement, notamment contre une salle de spectacle parisienne ou dans un grand centre commercial. Par précaution, des consignes de vigilance renforcée avaient été diffusées auprès des centres commerciaux d’Ile-de-France.