Deux hommes ont été mis en examen jeudi à Ajaccio dans l'enquête sur le guet-apens dans lequel deux pompiers et un policier avaient été blessés le soir du 24 décembre, dans un quartier sensible de la ville, a-t-on appris de source judiciaire.
Âgés d'une vingtaine d'années. Deux autres habitants du quartier des Jardins de l'Empereur, sur les hauteurs d'Ajaccio, avaient été mis en examen, mercredi. Les deux hommes mis en examen jeudi, l'un pour association de malfaiteurs en vue de commettre un délit et l'autre pour violences sur des pompiers et des policiers, sont âgés d'une vingtaine d'années. Connus de la police, ils avaient été interpellés lundi aux Jardins de l'Empereur, dans le cadre de l'enquête de sécurité publique et de la police judiciaire.
D'autres mises en examen. Un troisième homme avait été mis en examen mercredi soir pour association de malfaiteurs en vue de commettre un guet-apens et placé en détention. Âgé de 20 ans, il est soupçonné d'avoir frappé à coups de de club de golf sur le camion des pompiers, brisant les vitres et blessant plusieurs occupants. Un club de golf a été découvert à son domicile lors de perquisitions, mais il nie les faits qui lui sont reprochés. Un quatrième participant présumé à l'agression contre les pompiers avait auparavant été mis en examen pour "complicité de violences aggravées".
Cet homme de 27 ans, connu de la police pour divers faits de délinquance, avait été interpellé lundi avec l'un de ses frères, qui a ensuite été relâché. Un cinquième home poursuivi est en fuite.
Plusieurs jours de tension. Le camion des pompiers, appelés à intervenir sur une fausse alerte au feu, avait été caillassé par plusieurs dizaines d'hommes cagoulés et armés de gourdins et de clubs de golf criant, selon les témoignages des sauveteurs, "Corses de merde, vous n'êtes pas chez vous!". Deux pompiers et un policier avaient été blessés. Le lendemain, jour de Noël, plusieurs centaines de personnes avaient dénoncé ces violences devant la préfecture d'Ajaccio. Certains manifestants s'étaient ensuite rendus aux Jardins de l'Empereur et dans d'autres quartiers à forte population maghrébine, scandant pour certains "les Arabes, dehors".