Disparition de Lina : alors que les investigations se poursuivent, l'inquiétude des villageois grandit

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Méline Facchin (correspondante en Alsace) / Crédits photo : FREDERICK FLORIN / AFP , modifié à

Cinq jours après sa disparition, toujours aucune trace de la jeune Lina, 15 ans, qui s'est volatilisée dans le Bas-Rhin sur le chemin qui la menait à la gare de Saint-Blaise-la-Roche où elle devait prendre un train direction Strasbourg. Les investigations se poursuivent et 80 gendarmes sont mobilisés sur deux nouvelles zones de recherche.

Le mystère s'épaissit chaque jour un peu plus. La jeune Lina, 15 ans , n'a plus donné signe de vie depuis samedi dans le Bas-Rhin alors qu'elle se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche où elle devait prendre un train direction Strasbourg. Mardi, la procureure de Saverne, Aline Clérot, assurait qu'"aucune piste" n'était écartée, mais l'enquête en cours piétine et ne fournit, pour l'heure, aucun résultat. 

Mais les investigations se poursuivent et 80 gendarmes sont mobilisés ce jeudi sur deux nouvelles zones de recherche. À Plaine, où résidait la jeune fille, mais aussi à Saint-Blaise-la-Roche, l'inquiétude grandit. Dans ces petits villages où tout le monde se connaît plus ou moins, la disparition de Lina chamboule la vie des villageois, à l'image d'Alvine, mère de trois enfants.

"C'est pire que la mort" 

"Ça me touche beaucoup. Tout le monde ne parle que de ça dans le village parce que nous n'avons pas l'habitude de voir ce genre de chose autour de nous. On est effrayés parce qu'on se dit que, normalement, dans le village, les enfants peuvent se promener et qu'il ne peut rien se passer. Et j'ai dit à mes enfants 'n'allez plus sur la route seuls'. Avant, je les envoyais à la boulangerie, mais plus maintenant parce qu'il peut y avoir du kidnapping ou n'importe quoi. Nous sommes de tout cœur avec la famille de Lina. Qu'une maman ne retrouve pas son enfant, c'est pire que la mort", dit-elle. 

Alvine se dit évidemment soulagée que le corps de Lina n'ait pas été retrouvé dans les étangs sondés mercredi . Mais elle espère que des indices seront bientôt découverts et qu'une piste, pour retrouver la jeune fille, finira par se dessiner. 

Derrière ses lunettes de soleil, une passante a du mal à contenir sa peine. "C'est vrai, c'est traumatisant quelque part, mon fils la connaissait un petit peu, ça touche quand on est parent...", confie-t-elle. Pour se donner du courage, certains habitants veulent encore croire à l'hypothèse de la fugue.