Les gendarmes procédaient mardi à Domessin, en Savoie, à la perquisition du domicile du suspect de l'enlèvement de la petite Maëlys, qui reste introuvable en dépit des recherches intenses menées depuis neuf jours. En présence du suspect et des deux juges d'instruction, les enquêteurs ont passé au peigne fin son domicile pendant 9 heures, à la recherche du moindre indice et pourquoi pas d'une trace de sang.
Mis en examen pour enlèvement. Cet homme de 34 ans, mis en examen pour enlèvement et écroué depuis dimanche, vit à Domessin chez ses parents, à quelques kilomètres du lieu de la disparition de Maëlys. Placé en garde à vue dès jeudi, cet ancien militaire avait été libéré le lendemain dans l'attente des résultats de l'expertise de son véhicule où l'ADN de la petite fille a été retrouvé sur le tableau de bord.
L'enfant était monté dans sa voiture. Après l'avoir démenti, le suspect a reconnu que l'enfant était montée dans sa voiture durant la soirée du mariage en compagnie d'un petit garçon non identifié. Mais, selon son avocat Me Bernard Méraud, "il nie totalement être en quoi que ce soit acteur ou complice" de sa disparition.
Toujours des recherches. Les recherches terrestres continuent elles autour du domicile du suspect et de la salle des fêtes et s'étendent sur l'ensemble de la circonscription. "Nous recherchons Maëlys, et non un corps", souligne cette source. Par ailleurs, huit plongeurs de la gendarmerie continuent de fouiller les points d'eau aux alentours.
Des éléments troublants. Plusieurs éléments troublants pèsent sur le suspect. D'abord un téléphone portable caché aux gendarmes - "en cours de résiliation", selon lui, tandis qu'un autre appareil marchait mal - et le fait qu'il se soit absenté durant la nuit de la fête du mariage pour aller changer un short taché de vin, jeté à la poubelle, selon son avocat. Une déclaration confirmée par la mère du suspect, pourtant le vêtement reste introuvable.
Ensuite, l'individu a nettoyé son véhicule au lendemain du mariage pour, dit-il, le vendre, ce qu'un acquéreur potentiel aurait confirmé. L'homme porte enfin des traces de griffures. Elles remonteraient, selon son avocat, à "quelques jours avant le mariage", quand "il a taillé des framboisiers". Il faut désormais attendre les résultats des enquêteurs pour savoir si cette perquisition a été fructueuse.