Disparition d'Emile : le parquet met en garde contre de fausses cagnottes

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L'escroquerie est punissable d'une peine de cinq ans de prison. © RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP / Crédit photo : RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Ce vendredi, le parquet a déclaré que de fausses cagnottes ont été ouvertes en ligne au nom d'Emile, l'enfant de deux ans et demi disparu depuis six jours dans un hameau des Alpes-de-Haute-Provence. Le parquet menace même d'ouvrir une enquête pour escroquerie.

De fausses cagnottes ont été ouvertes en ligne au nom d'Emile, l'enfant de deux ans et demi disparu depuis six jours dans un hameau des Alpes-de-Haute-Provence, a déclaré le parquet à l'AFP vendredi, menaçant d'ouvrir une enquête pour escroquerie. "La famille d'Emile a constaté que des cagnottes avaient été ouvertes au nom de leur enfant ou au nom de la famille (...) et elle tient à préciser qu'elle n'en est pas à l'origine", a expliqué le procureur de la République de Digne-les-Bains Rémy Avon, en menaçant d'ouvrir une enquête pour escroquerie si celles-ci n'étaient pas fermées. L'escroquerie est punissable d'une peine de cinq ans de prison, a-t-il précisé.

97 hectares de champs et de bois ratissés

En ce qui concerne l'enquête, ouverte dimanche matin pour recherche des causes de disparition inquiétante, elle s'est poursuivie vendredi, mais sans permettre de trouver un indice qui pourrait expliquer la disparition de l'enfant. Le petit Emile avait été aperçu pour la dernière fois samedi à 17h15, par deux voisins, seul, dans une ruelle du minuscule hameau du Haut-Vernet, 25 habitants, au pied du massif des Trois-Evêchés. Il sortait de la maison de ses grands-parents maternels, où il était arrivé pour les vacances d'été. Durant une semaine d'enquête sur le terrain, les 30 maisons du hameau ont été visitées, les 25 habitants auditionnés, tous les véhicules inspectés, et 97 hectares de champs et de bois ratissés. En vain pour l'instant.

Accident ? Homicide ? Enlèvement ? "Aucune thèse n'est privilégiée, aucune thèse n'est exclue", avait encore insisté jeudi soir le procureur de Digne, en confirmant que la deuxième phase de l'enquête était désormais ouverte, consistant à analyser "la masse considérable de données" recueillies, et notamment les données de téléphonie et les 1.200 messages laissés sur la ligne d'appel dédiée. Le hameau du Haut-Vernet est toujours interdit au public, et ce jusqu'à lundi, à la suite d'un arrêté pris par le maire du Vernet, le village de 125 habitants dont dépend Le Haut Vernet. "J'ai pris cette décision pour protéger les familles et canaliser un éventuel tourisme de curiosité", avait expliqué l'élu.