Dans l'affaire des disparues de Perpignan, les aveux se font par à-coup. Jacques Rançon, déjà mis en examen en octobre dernier pour l'assassinat d'une étudiante en 1997 à Perpignan, "est passé aux aveux" concernant une autre agression. Une agression commise en 1998 contre une jeune fille qui a survécu, a-t-on appris jeudi soir auprès de son avocat. "Jacques Rançon est passé totalement aux aveux" à propos de cette agression également commise à Perpignan, a déclaré son avocat, Me Xavier Capelet. Le quinquagénaire, au lourd passé de délinquant sexuel, a été mis en examen pour "tentative d'assassinat", a indiqué le procureur Achille Kiriakides lors d'une conférence de presse.
Extrait de sa cellule pour être entendu, il avoue. C'est après avoir été extrait mercredi de sa prison à Béziers, que le suspect a reconnu l'agression en 1998 d'une jeune femme, également à Perpignan. La victime avait reçu plusieurs coups de couteau, au pied de l'immeuble de sa mère, et avait réussi à en réchapper miraculeusement. Le suspect, qui a commencé par nier toute implication dans cette affaire a finalement avoué jeudi après que sa garde a vue eut été prolongée.
La victime l'avait reconnu. Début mars, Le Parisien avait publié l'interview de cette jeune femme désormais âgée de 36 ans. Cette dernière affirmait avoir reconnu en Jacques Rançon l'agresseur alcoolisé qui l'avait poignardée.
Des déclarations qui faisaient suite à la mise en examen de Jacques Rançon pour l'assassinat de Mokhtaria Chaïb, retrouvée atrocement mutilée le 21 décembre 1997. Dans cette affaire, Jacques Rançon, déjà connu pour des agressions sexuelles, a été confondu par son ADN, enregistré au fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Il a avoué à la mi-octobre 2014 le viol et le meurtre de cette jeune fille, une des "disparues de Perpignan".
D'autres meurtres restent à élucider. Dans le même quartier de la gare de Perpignan, une première jeune fille, Tatiana Andujar, 17 ans, s'est volatilisée en 1995. Cinq mois après le meurtre de Mokhtaria Chaïb, Marie-Hélène Gonzales, 22 ans, disparaissait et son corps mutilé et décapité était retrouvé en juin 1998. Ces deux affaires restent encore non résolues.