Coup de théâtre au procès de Dominique Cottrez, jugée aux assises du Nord à Douai pour octuple infanticide. L'ex-soignante de 51 ans a avoué lundi à l'audience n'avoir jamais été violée par son père mort en 2007.
Un interrogatoire mené par son avocat. C'est à l'issue d'un interrogatoire mené par son propre avocat que Dominique Cottrez a craqué. "Vous allez vous réveiller. Vos filles sont là. (...) Pouvez-vous jurer sur leur tête que votre père vous a violée?", a asséné Me Berton. "Non, non !", s'est exclamée Mme Cottrez, provoquant une clameur de surprise dans la salle d'audience. La présidente de la cour Anne Segond a immédiatement suspendu la séance pour une quinzaine de minutes, avant le témoignage de plusieurs experts psychologues et psychiatres.
L'une des pièces maîtresses de la défense. La thèse d'agressions sexuelles ou viols subis dans la ferme familiale à 8 et 12 ans était l'une des pièces maîtresses de la défense en vue d'expliquer les mécanismes poussant une mère à étrangler et stocker dans le secret huit de ses nouveaux-nés.
Des questions en suspens. L'aveu de Dominique Cottrez laisse cependant certaines questions encore irrésolues. En effet, sa réponse concerne les viols de son père et non pas directement la relation incestueuse nouée avec lui alors qu'elle était adulte, jusqu'à sa mort en 2007.
8 infanticides. Le 24 juillet 2010, deux cadavres de nourrissons avaient été découverts enterrés dans le jardin de l'ancienne maison des parents de Dominique Cottrez à Villers-au-Tertre (Nord). Six autres corps avaient été ensuite trouvés au domicile de Dominique Cottrez.