Le 23 octobre 2015, une collision entre un autocar de touristes et un camion avait entraîné la mort de 43 personnes à Puisseguin, dans le nord de la Gironde. Des commémorations seront organisées dimanche. Stéphanie, veuve du chauffeur routier tué lors du choc entre les deux véhicules, est associée à la cérémonie, comme les proches des victimes qui se trouvaient dans l'autocar : "Ils n'ont pas fait de distinction entre le camion et le car. C'est très bien. Car on ne sait pas encore ce qu'il s'est passé", explique lundi la jeune femme qui s'exprime pour la première fois depuis le drame.
"Nous aimerions savoir". "Cela fait un an qu'il me manque. Aujourd'hui, nous aimerions savoir pourquoi il y a eu cette collision, pourquoi il y a eu ce feu, pourquoi il n'a pas pu sortir du camion avec son fils", confie-t-elle au micro d'Europe 1. Après la collision, les deux véhicules s'étaient embrasés rapidement.
"Jusqu'au jeudi tout allait bien". Le chauffeur routier était en compagnie de son garçon de trois ans, au moment de l'accident. "C'était les vacances scolaires, Théo était parti avec lui car il adorait le camion. C'était la semaine où il ne devait pas aller chez la nounou. Et jusqu'au jeudi tout allait bien. Le camion, c'était tout pour lui. Quand son père chargeait le bois c'était énorme," se souvient Stéphanie qui se rendra sur le lieu de l'accident dimanche. "Cela me fait bizarre d'aller sur ce lieu car je me dis que c'est là qu'ils ont perdu la vie. C'est douloureux."
Un mauvais balisage. Mercredi, l'enquête a été relancée par un nouveau rapport d'experts. Il précise que le camion respectait la limitation de vitesse - 90 km/h - mais qu'il aurait abordé trop vite le virage près duquel l'accident à eu lieu. Aussi, selon le rapport, la remorque du camion présentait des défauts de freinage et le bitume sur le lieu de l'accident était usé.