C'est désormais une certitude : il s'est passé passé quelque chose à bord de l'airbus EgyptAir qui s'est abîmé jeudi en Méditerranée et dont des débris ont été retrouvés vendredi après-midi au large de la Crête. Avant son décrochage, et avant que les aiguilleurs ne perdent sa trace, le Bureau enquête et analyse français a confirmé que l’avion avait émis des message automatiques signalant des fumées près du cockpit et des ordinateurs de bord, déclenchant des alarmes. Xavier Tytelman, spécialiste de la sécurité aérienne, a livré son analyse au micro d'Europe 1.
"Avion impilotable". "Des alarmes se sont déclenchées, ensuite certains calculateurs ont arrêté de fonctionner." Cela a signé la fin de la communication pour l’avion. Le spécialiste révèle que c'est d'abord "dans les toilettes" que des fumées ont été détectées puis "dans la soute avionique, le cœur de l’avion; où se trouvent tous les calculateurs, tous les systèmes. Une destruction à cet endroit rend l'avion impilotable assez rapidement."
Hypothèses. Dès lors, plusieurs hypothèses se présentent. L'enquête va explorer les différentes pistes - peu nombreuses selon le spécialiste - qui permettraient d'expliquer la survenue d'un incendie. "On peut penser à un incendie lié à une cause technique, mais on peut aussi imaginer un engin incendiaire voire même quelqu'un qui serait allé dans cette soute." Il développe : il peut s'agir "d'un fumeur dans les toilettes, c'est arrivé plusieurs fois dans l'histoire de l'aviation. Si c'est un engin incendiaire, la piste terroriste reste ouverte. Et puis on a la défaillance technique, qui est difficilement imaginable pour les avions modernes, mais qui reste une option à ne pas écarter."