En Bretagne, un trafic de Fentanyl, un puissant opioïde, démantelé

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À ce stade, "709 ordonnances présentées en pharmacies" pour obtenir cet opioïde anti-douleur ont été recensées, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, confirmant l'information sur ce trafic révélé par Le Parisien.

Trois personnes devaient être déférées jeudi devant un juge d'instruction à Rennes après le démantèlement d'un réseau d'obtention illicite d'un médicament, le Fentanyl, a-t-on appris auprès du parquet. À ce stade, "709 ordonnances présentées en pharmacies" pour obtenir cet opioïde anti-douleur ont été recensées, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, confirmant l'information sur ce trafic révélé par Le Parisien.

 

517 ordonnances falsifiées

Sur ces 709 ordonnances, "517 étaient des ordonnances falsifiées" et "206 issues de vols chez les médecins", selon le magistrat. Au total, "2.300 boîtes de Fentanyl (ont été) délivrées par des pharmacies du Grand-Ouest" dans dix-sept départements. "Le médicament était destiné à la consommation personnelle des mis en cause, très dépendants, et à la revente intracommunautaire en France", précise le procureur. Les médicaments étaient écoulés au sein de la communauté géorgienne, selon Le Parisien.

Quinze personnes avaient été interpellées mardi, principalement à Rennes. "Les remises en liberté sont motivées par le fait que deux personnes ont subi une usurpation d'identité. Pour les autres remises en libertés, il s'agit de simples clients du réseau ou de poursuivre les investigations", a complété Philippe Astruc.

 

Contrairement à la France où le produit mis en cause est un médicament contrôlé par les autorités, aux États-Unis - où cet opioïde et ses dérivés sont devenu un important problème de santé publique -, "la consommation de Fentanyl ne porte pas sur les médicaments mais sur une drogue de synthèse importée par les cartels mexicains ou venant de Chine", rappelle le magistrat.