Une élève de 12 ans est arrivée avec un couteau dans le collège des Hautes Ourmes à Rennes, et a menacé sa professeure. Une enquête criminelle confiée à la sureté départementale de Rennes a été ouverte par le parquet de la ville. Peu avant de passer à l'acte, la collégienne a déclaré vouloir "faire pareil" qu'Arras, selon le procureur de la République.
Ce mercredi dans le collège des Hautes Ourmes, situé dans un quartier difficile de Rennes, une élève de 5e âgée de 12 ans a brandi un couteau en plein cours avec l'intention de tuer sa professeure. Celle-ci a été maîtrisée dans un couloir de l'établissement par des personnels du collège, puis arrêtée par la police.
Les principales informations :
- Une élève de 12 ans a menacé de tuer sa professeure avec un couteau en plein cours, dans un collège de Rennes
- L'élève de 5e a été maîtrisée dans les couloirs de l'établissement
- Une enquête criminelle a été ouverte par le parquet de Rennes
- "Ça s'est passé à Arras, et je vais faire pareil", a déclaré la collégienne peu avant de passer à l'acte
"C'est traumatisant" : des élèves, présents dans la salle, témoignent
"Je me sens mal, c'est traumatisant. La professeure était venue la voir parce qu'elle jouait avec sa paire de ciseaux, qu'elle a ensuite confisquée. Et dès que la prof a ouvert la porte, elle s'est mise debout et c'est là qu'elle a sorti son couteau. Et déjà, ce matin, sur un papier, elle disait 'J'ai trop hâte de tuer la prof'", témoigne au micro d'Europe 1 une élève qui a assisté à la scène. "La semaine dernière, elle avait déjà dit qu'elle voulait tuer la prof. Mais elle a notre âge, on s'est dit que c'étaient des blagues. Et aujourd'hui, on a vu que c'était vrai. Avec le stress, on a couru, on a eu peur", renchérit l'un de ses camarades.
Examen psychiatrique pour la collégienne
Un examen médical psychiatrique est en cours pour l'élève de 12 ans qui a tenté d'agresser avec un couteau une professeure d'anglais en classe mercredi matin dans un collège de Rennes, a déclaré le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc. "Actuellement, cette mineure se trouve au service psychiatrique de l'hôpital Pontchaillou pour faire cet examen psychiatrique qui nous permettra de nous éclairer plus avant sur cette situation", a déclaré Philippe Astruc lors d'une conférence de presse, estimant que la "dimension psychologique voire psychiatrique" lui paraissait "dominante dans le passage à l'acte de cette mineure".
"Ça s'est passé à Arras, et je vais faire pareil", a déclaré l'élève auprès de l'enseignante
Dans une conférence de presse en fin d'après-midi, le procureur de la République Philippe Astruc est revenu sur les propos de la collégienne avant de passer à l'acte. Celle-ci aurait déclaré "à voix basse" auprès de l'enseignante, en marge de la diffusion d'un film pédagogique, qu'elle voulait "tuer quelqu'un". "Je suis folle aujourd'hui. J'ai envie de tuer les élèves qui ne m'aiment pas, et la personne qui est en face de moi. Ça s'est passé à Arras , et je vais faire pareil", a-t-elle avancé ce mercredi, selon le procureur de la République.
Un téléphone portable retiré à l'adolescente, pas de blessés
D'après les premiers éléments de l'enquête, la collégienne en voulait à sa professeure d'anglais qui lui a confisqué son téléphone la semaine dernière. Entre 9h30 et 9h50, la jeune fille née à Marseille en 2011 et d'origine mongole est venue en cours, armée d’un grand couteau, avec l’intention semble-t-il de tuer sa professeure d’anglais. Pendant le cours, en classe, elle a brandi le couteau vers la victime qui s’est enfuie en courant. Elle l’aurait suivie avant d’être désarmée par le personnel de l’établissement. Il n’y a pas de blessés.
Une enquête criminelle ouverte
Selon les informations d'Europe 1, les services antiterroristes n'ont pas été saisis, pour l'heure. Le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc a précisé sur X (ex-Twitter) qu'une "enquête criminelle" avait été ouverte.
Une cellule d'écoute mise en place
"Une cellule d'écoute a été mise immédiatement en place pour accompagner les élèves et les personnels de l'établissement", précise le communiqué du rectorat. Le recteur d'académie, Emmanuel Ethis, qui "condamne fermement cette agression", s'est rendu immédiatement sur place pour apporter son soutien à l'ensemble de l'équipe éducative et veiller à la prise en charge des élèves et du personnel", selon le communiqué. Le recteur "souligne la réactivité des personnels qui ont géré la situation en ayant une réaction adaptée et ont ainsi permis que personne ne soit blessé", ajoute le texte.