Le père de Mohamed Merah, Mohamed Benalel Merah, a été expulsé vendredi en Algérie, vers Oran, pour séjour irrégulier en France. Selon nos informations, il avait été arrêté dans la matinée par la police à proximité du cimetière de Cornebarrieu, où est enterré son fils, auteur des tueries de Toulouse et Montauban en 2012. Il avait été entendu par la police aux frontières de Toulouse dans le cadre d'une procédure de droit au séjour.
Considéré comme étant en situation irrégulière. Le 17 mars dernier, le père de Mohamed Merah, "plutôt installé en Algérie", avait demandé le renouvellement de sa carte de séjour de dix ans. Le 9 avril, un mois avant la date de fin de validité de cette carte, la préfecture de Haute Garonne l’a informé qu’elle ne serait pas renouvelée. Depuis le 9 mai, le père de Mohammed Merah est donc considéré comme un étranger en situation irrégulière.
Une expulsion "par respect pour les victimes toulousaines". "Lorsqu'il y a le refus du renouvellement d'une carte de résident, ça vaut obligation de quitter le territoire", avait prévenu mardi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, interpellé par des députés de l'opposition réclamant l'expulsion immédiate de Mohamed Benalel Merah. "Cette obligation est désormais exécutoire, et elle sera exécutée", avait-il assuré.
Vendredi, le ministre de l'Intérieur a commenté cette expulsion qui "correspond à l'application du droit" et a souligné que l'intéressé ne résidait plus en France et qu'il n'y "avait donc aucune raison de renouveler" son titre de séjour. Cette décision a "une signification profonde pour toutes les victimes toulousaines, et je l'ai fait aussi par respect pour elles", a expliqué le ministre, en marge d'une visite à Besançon.
Il avait porté plainte pour le "meurtre" de son fils. Mohamed Benalel Merah avait beaucoup fait parler de lui en soutenant que son fils, retranché dans son appartement toulousain, avait été "éliminé" par les policiers du Raid, contre lesquels il avait déposé plainte pour "meurtre". Il avait affirmé avoir reçu des vidéos réalisées par son fils avec son téléphone lors de ses derniers moments, prouvant ces affirmations.