Approche-t-on du dénouement dans l'enquête sur le meurtre d'Eva, à Toulouse ? Le cadavre de cette étudiante de 23 ans a été retrouvé lundi soir dans son appartement. Deux jours plus tard, mercredi, les enquêteurs ont bénéficié d'un sérieux coup d’accélérateur dans leurs investigations : un homme s'est présenté de lui-même au siège du service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse et a été placé en garde à vue dans ce dossier, selon les éléments recueillis par Europe 1, confirmant une information du Parisien.
Quatre personnes en garde à vue. Selon le quotidien régional La Dépêche, cette première audition a abouti à l'interpellation de deux autres individus, un homme et une femme, également placés en garde à vue.Ces trois suspects seraient âgés de 19 à 22 ans.
Un quatrième homme a été interpellé dans la journée. Le quotidien régional ajoute que deux des individus seraient soupçonnés d'être impliqués dans le meurtre et la tentative de faire disparaître le corps de la victime.
Une mort liée à une histoire de stups ? Selon Le Parisien, l'individu qui s'est "rendu" de lui même aux enquêteurs a indiqué dès son arrivée dans les locaux de la PJ toulousaine qu'il disposait d'éléments à communiquer sur la mort de la jeune femme. En garde à vue, ce dernier aurait expliqué que l'étudiante aurait été tuée suite à un conflit sur fond de trafic de drogue.
Une fracture au crâne. La jeune femme, dont le cadavre a été retrouvé en position fœtale dans une malle en plastique, pourrait avoir été tuée d’une fracture au crâne d’après l’autopsie réalisée mardi. En revanche, la piste d’un démembrement du corps a été écartée, a-t-on appris mercredi avec la publication de ces éléments d'autopsie par le procureur de la République à Toulouse. Le corps de cette étudiante de 23 ans se trouvait dans un état de décomposition avancé. Le studio avait été calfeutré de l'intérieur comme pour masquer les odeurs pestilentielles du corps en décomposition. Des produits désodorisants et insecticides ont également été retrouvés la pièce.
Une vive altercation puis plus rien. Cela faisait plus d'une dizaine de jours qu'Eva n'avait plus donné signe de vie. Élément troublant : cette disparition correspond à la date d'une vive altercation entendue depuis le studio de la jeune femme au dernier étage. Les voisins disent avoir entendu des cris à plusieurs reprises. "J’ai juste entendu une dispute violente", raconte au micro d’Europe 1 l’une des résidentes de l’immeuble qui précise qu’il y avait "deux voix d’hommes et une voix de femme". "Elle a juste crié à un moment ‘Arrêtez-vous’ et puis ça s’est tu", se souvient-elle.