Trois des 43 supporters russes arrêtés mardi dans le sud-est de la France doivent être jugés jeudi en comparution immédiate à Marseille pour leur participation présumée aux violences le week-end dernier avec des supporters anglais, a annoncé le procureur de la République.
Jusqu'à un an d'emprisonnement. Les trois Russes doivent être jugés pour "violences avec arme par destination", a précisé le procureur de la République Brice Robin. Un Français doit également comparaître à leurs côtés pour le même chef d'accusation. Les Russes devront également répondre d'un nouveau délit, créé par une loi de mars 2010 contre "les bandes violentes" : avoir "participé sciemment à un groupement" en vue de préparer "des violences volontaires contre les personnes". Ce délit est passible d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende.
20 libérations. Vingt autres de ces supporters, âgés de 25 à 40 ans, et contre lesquels aucune charge pénale n'a été retenue, font en revanche l'objet d'arrêtés de reconduite à la frontière au motif de "trouble à l'ordre public", a précisé la préfecture de région. Ils se trouvaient à Marseille pendant les incidents, ont été placés dans un centre de rétention administrative de la ville et devraient être expulsés de France lundi prochain. Parmi eux, l'ultranationaliste Alexandre Chpryguine, président de l'association des supporteurs russes. Les 20 derniers Russes qui avaient été interpellés sont ressortis libres de garde à vue.
Le week-end dernier, en marge du match de l'Euro Angleterre-Russie, de nombreuses violences ont eu lieu dans la cité phocéenne, faisant 35 blessés dont un grave.