Quatre supporters niçois, soupçonnés d'avoir organisé et pris part à une bagarre contre des supporters nord-irlandais samedi soir à Nice, ont été placés mercredi en garde à vue et devraient être déférés jeudi devant la justice, a précisé le procureur de Nice.
"Déjà condamnés". Les personnes interpellées sont considérées comme proches du milieu identitaire et des "ultras de la Populaire Sud", le principal groupe de supporters niçois, a précisé le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre. "Tous ont déjà été condamnés dans le passé, parfois à des peines lourdes pour violences en réunion", a-t-il noté lors d'un point de presse. Des perquisitions ont également eu lieu à leurs domiciles.
Les quatre hommes devraient passer jeudi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Nice. Ils sont en garde à vue pour deux chefs d'accusation qui peuvent leur valoir cinq ans de prison : violences volontaires commises en réunion et participation à un groupe constitué en vue de commettre des violences. Ce dernier chef implique une préméditation, qui est contestée par les personnes en garde à vue.
Neuf blessés. Le préfet des Alpes-Maritimes avait ordonné mardi la fermeture administrative d'un café à Nice qui aurait servi de lieu de rendez-vous de supporters niçois pour organiser cette attaque visant des supporters nord-irlandais. Samedi vers 23h, une bagarre avait éclaté devant un pub irlandais du centre-ville de Nice où étaient rassemblés plusieurs centaines d'Irlandais, à la veille du match Irlande du Nord-Pologne joué dans le stade de la ville (0-1). Neuf personnes avaient été blessées au cours d'une bataille de moins de trois minutes, vite arrêtée par les forces de l'ordre. Environ 20 à 30 "ultras" niçois avaient participé à la bagarre et une enquête avait été ouverte par le parquet de Nice pour identifier les auteurs des violences. Un cinquième Niçois, blessé au visage après avoir reçu une bouteille, n'a pas encore pu être placé en garde à vue, a précisé le procureur.