Le supporter russe Chpryguine sera"très probablement expulsé" dans les heures qui viennent, ont indiqué mardi des sources policières. Cet ultranationaliste est revenu en France après avoir été expulsé samedi et a été interpellé lundi soir dans le stade de Toulouse (soud-ouest), où a lieu le match de l'Euro-2016 Russie-Pays de Galles. "Interpellé dans le stade, Alexandre Chpryguine a été placé en garde à vue et sa situation va faire l'objet soit d'un traitement administratif, soit d'une procédure judiciaire", avait déclaré Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Interdiction administrative de territoire. "Les modalités prises sont en cours de calage", ont ajouté les sources policières. Peu après 12H00, le président des supporters russes se trouvait toujours en garde à vue, selon l'une de ces sources. Il est vraisemblablement arrivé par avion lundi matin à Barcelone avant de rallier Toulouse par la route. A la suite de son expulsion samedi après des violences à Marseille, le ministère de l'Intérieur a révoqué lundi son visa et délivré une interdiction administrative de territoire (IAT).
20 expulsions. Chpryguine faisait partie d'un groupe de 20 supporters russes expulsés à la suite des violences en marge du match Angleterre - Russie le 11 juin à Marseille qui avaient fait 35 blessés, essentiellement anglais, dont deux toujours dans le coma ce mardi. Les 20 expulsés avaient nié avoir pris part aux violents incidents mais avaient fait l'objet d'un d'arrêté de reconduite à la frontière pour "troubles à l'ordre public". Trois autres ont été condamnés à de la prison ferme. Leur cas a provoqué des tensions diplomatiques entre la Russie et la France.