De nouvelles bagarres, très violentes, ont éclaté samedi vers 16 heures, à quelques heures du match à risque Angleterre-Russie dont le coup d'envoi est donné à 21 heures au stade du Vélodrome, à Marseille, dans le cadre de l'Euro 2016. Alors que 31 blessés sont à déplorer, selon la préfecture des Bouches-du-Rhône, un supporter anglais a été hospitalisé en état d'urgence absolue.
Une trentaine de blessés, dont quatre graves. Samedi soir, le nouveau bilan de la préfecture faisait état de 31 personnes blessées, après un premier bilan de cinq blessés en début de soirée. Parmi elles, trois sont grièvement blessées et un Anglais se trouve encore dans un état d'urgence absolue.
D'après nos informations, cet Anglais ayant fait un arrêt cardio-vasculaire a été transporté par les marins-pompiers du Vieux-Port jusqu'à l’hôpital de la Timone. Selon une source policière citée par l'AFP, le supporter aurait reçu vers 17h30 "des coups de barre de fer, vraisemblablement à la tête". Un CRS a tenté de le ranimer sur place, avant qu'il ne soit évacué.
Six interpellations. Ces violents incidents ont eu lieu vers 16 heures sur le Vieux-Port de la cité phocéenne, où étaient rassemblés plusieurs centaines de personnes - souvent très alcoolisées - avant l'un des matches les plus risqués de l'Euro 2016. "La police est intervenue sur des rixes qui opposaient des supporters anglais, russes et des Français dans le secteur du Vieux-Port", a relaté Laurent Nunez. Six personnes ont été interpellées, a-t-il précisé.
Pour disperser les hooligans, les forces de l'ordre - quelque 250 policiers et gendarmes - ont fait usage de gaz lacrymogènes. Les supporters sont partis en courant dans les rues avoisinantes, certains continuant à se battre entre eux, en s'arrachant leur T-shirt et en brisant des bouteilles de bière.
De brefs affrontements à l'issue du match. Vers 20 heures, de nouvelles altercations ont éclaté aux abords du stade Vélodrome, une heure avant le coup d'envoi du match, mais les policiers ont immédiatement dispersés les fauteurs de trouble à coups de canons à eau et gaz lacrymogènes. "Nous avons un dispositif qui est suffisant pour l'instant", a estimé en fin de journée le préfet de police, Laurent Nunez. Mais, "forcément, avec ce qui s'est passé, on craint que de nouveaux incidents se reproduisent", a-t-il ajouté.
A la fin du match Angleterre-Russie (1-1), de brèves échauffourées se sont déclenchées entre supporters. Alors que les joueurs sortaient du terrain après le coup de sifflet final, il y a eu quelques empoignades, ainsi que des projectiles lancés et des bousculades dans les travées. Mais rien de comparable aux incidents s'étant déroulés plus tôt dans l'après-midi.