"Il y a un ensemble de facteurs" qui expliquent cette décision. Fabienne Buccio, préfète du Pas de Calais a défendu, vendredi, sa gestion de la "jungle" de Calais et son projet d'évacuer à peu près la moitié du camp de migrants, soit "800 à 1000 personnes" sur environ 4.000 migrants. "Il y a un temps favorable. Le nombre de migrants a baissé. En ce moment, c'est l'hiver, la pression migratoire est bien moindre. On a créé un centre d'accueil provisoire. Des centres d'accueils s'ouvrent partout en France."
"Les habitants supportent mal". "Il faut aussi être logique. L'Etat a crée un centre d'accueil provisoire, ce n'est pas pour qu'autour, il y ait un habitat précaire qui donne une image de Calais détestable et que supporte très mal les habitants à juste raison."
"La violence s'est accentuée". "Il y aussi le fait que la violence ces derniers temps s'était accentuée vis à vis des forces de l'ordre, des usagers de la rocade. Il y avait davantage de pression, donc il est temps de rassembler les migrants dans un camp où ils seront entourés et tout ça sera organisé, justifie la préfète. Cela aura un effet sur la pression migratoire. Vous le savez à Calais il est très difficile de franchir la frontière."
Un arrêt d'expulsion. "Nous allons faire un très gros travail de persuasion la semaine prochaine. Et si au bout d'une semaine, ils ne sont pas partis, on va essayer d'avoir du bon sens. Je ne serai pas à deux ou trois jours près si il y a un mouvement massif, ajoute-t-elle. S'ils ne bougent pas, je prendrais un arrêté d'expulsion. Mais tout est fait pour qu'on n'arrive pas à cette étape."