En costume trois-pièces et cravate, le comédien Michaël Youn s'est présenté en repenti vendredi devant le tribunal correctionnel de Bobigny, qui l'a condamné à une interdiction de stade et 2.000 euros d'amende pour un fumigène brandi au Stade de France.
"J'ai le plaisir généreux". "Je suis pas quelqu'un de méchant, je suis enthousiaste. J'ai le plaisir généreux", glisse Michaël Youn, en attendant son tour dans la salle du tribunal, qui voit passer des affaires de vol aggravé, de délit de fuite ou de violences sur mineur. L'ancien animateur du Morning Live a brandi un fumigène au Stade de France le 21 mai, lors de la finale de la Coupe de France entre le PSG et l'OM. Porté par la ferveur d'un match dont le club parisien sortira victorieux, il descend de sa loge pour se retrouver dans les tribunes. Un supporter lui tend un fumigène allumé, qu'il saisit, avant d'être repéré par les services de sécurité.
Des regrets. "Je le prends stupidement dix secondes", regrette-t-il devant le tribunal. Être "pris dans l'euphorie" n'est "pas une excuse", dit-il. Venu sans avocat, l'humoriste exprime un autre regret : celui de ne pas avoir accepté, sur les conseils d'un avocat, la peine qui lui avait été proposée peu après les faits dans une procédure de reconnaissance de culpabilité : quatre mois d'interdiction de stade et 800 euros d'amende.