Le lycéen qui a ouvert le feu jeudi dans son établissement de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, "cherchait un ou des élèves en particulier" d'après les témoins de la fusillade, a affirmé vendredi la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem.
"La surprise a été totale". "Une enquête est en cours. Ce que je peux vous dire, des éléments recueillis hier auprès des enseignants et des élèves, c'est que la surprise a été totale, vraiment", a-t-elle déclaré en marge du lancement de la semaine de la presse et des médias à l'école. "Je cite ce que me disait un de ses enseignants, "c'était un élève qui ne payait pas de mine, dont on n'aurait jamais imaginé un seul instant qu'il puisse être, comme on l'a découvert par la suite, fasciné par les armes de guerre, etc."", a-t-elle poursuivi.
"Il cherchait un ou des élèves en particulier". "Ce qui ressortait des témoignages aussi, c'est que lorsqu'il s'est introduit dans cet établissement et au vu de l'échange qu'il a eu avec le proviseur qui a essayé de le freiner, il cherchait un ou des élèves en particulier", a-t-elle ajouté. Le lycéen de 16 ans "aurait poussé la porte d'une salle de classe imaginant que l'élève ou les élèves qu'il cherchait étaient dans celle-ci", a raconté la ministre. "Constatant qu'il s'était trompé, il l'a refermée aussitôt. Donc ce n'était pas aveugle sa démarche, il avait bien un but."
"L'acte fou d'un jeune homme fragile". Najat Vallaud-Belkacem avait évoqué jeudi "l'acte fou d'un jeune homme fragile et fasciné par les armes à feu". Le frère d'un ami proche du tireur a aussi été placé en garde à vue. L'ami est, lui, toujours recherché par la police vendredi.