Une fusillade a éclaté dimanche matin à Marseille, vers 6h, faisant un mort et six blessés, dont deux graves. Plusieurs coups de feu ont été tirés d'une voiture sur un groupe de personnes, devant un bar du quartier de l'Opéra, le O'Stop, à deux pas du Vieux-Port, selon des informations de La Provence confirmées par Europe 1. Les blessés ont été emmenées à l'hôpital par les marins-pompiers de Marseille.
Des bruits de "rafales". La victime décédée est âgée d'une quarantaine d'années, les autres auraient entre quarante et soixante ans. Plusieurs témoins rapportent le bruit de "rafales". Vers 06h, la voiture, une grosse cylindrée, "a déboulé dans la rue, s'est arrêtée. Les passagers ne sont pas descendus et ont tiré", a décrit une source policière citée par l'AFP. La victime principale a été tuée à l'extérieur du bar, tandis que certains se trouvaient à l'intérieur lorsqu'ils ont été blessés par balle ou par des éclats de verre, a-t-elle précisé.
Une "dispute" avec un vigile ? Le fils du patron du bar, dont le corps n'a pas encore été identifié avec une totale certitude, serait mort, a ajouté Brice Robin. Deux ou trois autres personnes sont blessées et leur pronostic vital est engagé. Deux autres sont blessées plus légèrement, a-t-il expliqué.
Il semble que la fusillade soit liée à "une dispute" un peu plus tôt dans la soirée entre un vigile du bar et des clients, a relaté le procureur. Les enquêteurs ont retrouvé sur place des douilles de 7.62 millimètres, pouvant correspondre à une kalachnikov, et des douilles de 9 mm, pouvant servir à des armes de poing de gros calibre (type pistolet automatique). Ils cherchent à savoir si deux armes ont été utilisées par les agresseurs ou s'il y a eu des tirs de riposte. La police judiciaire marseillaise a été saisie de l'enquête.
Cazeneuve promet un plan contre la propagation des armes. Invité dimanche du Grand-rendez-vous, Bernard Cazeneuve a réagi à la fusillade qui a eu lieu le matin même à Marseille. "Il y a toujours trop de violence dans cette ville", a commenté le ministre de l'Intérieur. Et il a annoncé "d'ici cinq à six semaines un plan beaucoup plus ambitieux contre le trafic d'armes et la détention d'armes". "Chaque année, nous saisissons 6 000 armes, dont 1.200 armes de guerre. Je veux procéder au désarmement de tous ces criminels", a-t-il insisté.