Nouveaux drames à Marseille : dans la capitale provençale, deux hommes ont été tués lors de deux fusillades distinctes, dans la nuit de mardi à mercredi, l'un dans le centre-ville et le second dans les quartiers nord de la ville. De source policière, ces deux homicides ne seraient pas liés et le second pourrait concerner le trafic de stupéfiants. Des faits qui se sont déroulés au lendemain de l'agression d'un policier en exercice et quatre jours après la visite du Président Emmanuel Macron dans la cité phocéenne.
Près de la gare Saint-Charles et dans les quartiers nord
Tout a commencé aux alentours de 22h30. Des coups de feu ont retenti une première fois dans une petite rue du centre-ville, près de la gare Saint-Charles. Parmi les trois agresseurs, l'un d'eux a tiré sur deux hommes, tuant un SDF âgé de 25 ans et faisant un blessé âgé de 31 ans qui a pu être secouru. Ces deux personnes n'étaient pas connues des services de police. L'enquête s'oriente vers des rivalités entre revendeurs de cigarette à la sauvette. La police judiciaire a été saisie pour "homicide en bande organisée", "tentative d'homicide en bande organisée" et "association de malfaiteurs".
Quelques heures plus tard, vers 2 heures du matin, une seconde fusillade a eu lieu dans la cité de la Renaude, dans les quartiers nord de la ville. D'après les éléments communiqués par le parquet, "plusieurs individus" sont arrivés à bord d'un véhicule et ont ouvert le feu sur un autre véhicule dans lequel se trouvaient deux jeunes hommes qui ont réussi à "prendre la fuite et à se réfugier dans un appartement proche". L'un d'eux, âgé d'environ 25 ans, a succombé à ses blessures. Le second, âgé de 21 ans et connu de la police, a également été retrouvé sur les lieux, choqué mais pas blessé.
15 morts liés au trafic de stupéfiants en 2021
En raison des lieux et des profils des victimes, les deux affaires seraient bien distinctes. Seule la fusillade de la cité la Renaude pourrait être liée au trafic de stupéfiants puisqu'il s'agit d'un point de vente connu, même s'il est identifié comme étant d'assez faible importance à l'échelle de la ville.
"La Renaude, c'est une des cités les plus difficiles que nous avons à gérer", explique Christian Gil, directeur général du bailleur social Habitat Marseille Provence, "avec un point de deal très dur, avec barrage à l'entrée et contrôle des personnes voulant entrer". Depuis le début de l'année, 15 personnes sont décédées dans des règlements de compte liés au trafic de produits stupéfiants, selon les chiffres de la préfecture de police, dont 12 durant l'été.