Un enfant de 4 ans a été gravement blessé lors d'une fusillade survenue samedi soir aux Abymes, en Guadeloupe. L'incident, qui s'est produit vers 22 heures, a été décrit par la procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo, comme une conséquence tragique d'un échange de tirs.
Enquête en cours
L'enfant se trouvait avec ses parents lorsque les coups de feu ont éclaté. Transporté à l'hôpital, son pronostic vital n'est plus engagé, ce qui constitue une lueur d'espoir dans cette situation dramatique. La procureure a précisé que l’enfant est considéré comme une "victime collatérale", soulignant la dangerosité des armes à feu qui sont utilisées sans retenue dans la région.
Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade criminelle afin de déterminer les circonstances exactes de cette fusillade. Caroline Calbo a exprimé sa préoccupation face à l'usage généralisé des armes à feu en Guadeloupe, appelant à une réflexion collective sur la situation.
Une vague de violence inquiétante
Cette fusillade n'est pas un incident isolé. La veille, des étudiants avaient également été ciblés sur le parking d'un centre commercial, entraînant deux blessés, dont un dans un état critique. La procureure a souligné que ces victimes n'étaient pas liées à des milieux criminels, ce qui pose la question de la présence des armes dans la société guadeloupéenne.
La situation est d'autant plus préoccupante que la Guadeloupe a enregistré 25 meurtres depuis le début de l'année, dont 19 par arme à feu. En rapportant ces chiffres à la population, la criminalité en Guadeloupe apparaît plus élevée qu'à Marseille, attirant l'attention sur l'urgence d'agir pour contrer cette violence.