Huit personnes ont été blessées dans une fusillade qui a eu lieu lors d'une soirée organisée par des étudiants dans la nuit de mercredi à jeudi à Cayenne, a-t-on appris jeudi, auprès du procureur de la République, Eric Vaillant. "Le bilan est très lourd puisqu'il y a huit victimes. Par chance, il n'y a eu aucun mort, par chance pour aucune victime, le pronostic vital n'est engagé" a-t-il précisé. La fusillade a éclaté jeudi à 4h20, au cours d'une soirée organisée par des étudiants à Cayenne au siège du Parti socialiste guyanais (PSG), l'un des plus importants partis locaux. La recette de la soirée devait financer un voyage.
Service d'ordre important. Le procureur de la République a indiqué qu'en dépit "d'un service d'ordre important comprenant une trentaine de vigiles et de la présence de la police municipale à proximité, de jeunes voyous ont pu pénétrer sur les lieux". "Un policier municipal est intervenu. Il a été menacé par un jeune en possession d'une arme, il a riposté en état de légitime défense. Le policier n'a pas été blessé", a indiqué le procureur qui a ajouté ne pas savoir en l'état si l'un des jeunes armés a été touché par le tir du policier municipal.
"On ne connaît pas le motif de la fusillade. On évoque une dispute au sujet d'une chaîne en or ou encore un lien avec l'affaire du Babylone", un établissement de nuit de Cayenne devant lequel une rixe avait éclaté le week-end dernier.
Contexte de crise au service des urgences. Cette fusillade intervient dans un contexte de crise au service des urgences-Samu de l'hôpital de Cayenne. Dix-sept de la trentaine de médecins de ce service ont, le 3 mai, soit donné leur démission (qui doit respecter un préavis de deux mois) soit demandé une mise en disponibilité, pour protester notamment contre un effectif insuffisant selon eux. Une réunion entre ces 17 médecins, les directions de l'hôpital et de l'agence régionale de santé (ARS) et un médiateur est programmée vendredi après-midi pour tenter de dénouer la crise.