Une multitude d'incidents et de violences ont été enregistrés contre les forces de l'ordre pendant la nuit d'Halloween, parfois dans une moindre mesure que l'an dernier.
La nuit d'Halloween, de jeudi à vendredi, a été marquée par une multitude d'incidents et de violences contre les forces de l'ordre, parfois dans une moindre mesure que l'an dernier, notamment à Lyon. Il y a eu cependant des dégâts dans l'Hérault, à Béziers particulièrement.
Vers 22 heures, le hall d'un immeuble désaffecté a été incendié, square Georges-Vallerey. À l'arrivée des pompiers et des policiers sur place, une trentaine de personnes les attendaient pour en découdre. Quelques instants plus tard, à plusieurs centaines de mètres, un autre incendie a été signalé au foyer du collège Katia et Maurice Kraft. L'école primaire des Tamaris toute proche a également été la proie des flammes, des salles de classe ont été touchées, 500 mètres carrés de bâtiment ont été incendiés. Trois cents enfants sont privés d'école lundi.
"Je suis sidéré, révolté, bouleversé, excédé", s'indigne au micro d'Europe 1 le maire de la ville, Robert Ménard. "On détruit une école ? Vous savez combien coûte une école ? Comment va-t-on pouvoir faire ? C'est le deuxième plan de la politique de la Ville dans ce quartier. On aura investi 300 millions d'euros. Et il y a des gens qui brûlent une école. Si ça se trouve, ce sont des enfants qui sont allés dans cette école-là. Imaginez, ils n'ont rien d'autre à faire que brûler l'école de leur propre quartier. Ce sont des gens qui ont maintenant deux rendez-vous dans l'année : Halloween et la nuit de la Saint-Sylvestre. Ils brûlent des voitures, ils brûlent tout ce qu'ils peuvent et maintenant, ils brûlent des écoles. (…) Il faut trouver une solution pour les enfants (qui fréquentent l'école incendiée) et ensuite châtier avec toute la rigueur possible les auteurs de cet incendie. Ces gens-là devraient être derrière les barreaux."
Les violences se sont poursuivies jusqu'à 23h30 sur un rond-point où des assaillants avaient enflammé des containers, monté des barricades et lancé des mortiers contre les policiers. Le calme n'est revenu dans la ville que vers minuit, après l'arrivée de renforts CRS notamment. Un sapeur-pompier a été blessé et hospitalisé. et aucun suspect n'a pour l'heure été interpellé.
Huit personnes interpellées dans la région lyonnaise, deux dans les Yvelines
En région lyonnaise, huit personnes ont été interpellées à la suite de jets de projectiles sur la police et sur des bus. Dans les Yvelines, comme régulièrement depuis plusieurs semaines, la soirée a été marquée par des actes contre policiers, visés par des jets de pierres et tirs de mortiers à Mantes-la-Jolie, Chanteloup-les-Vignes, Les Mureaux ou encore à Trappes, où deux personnes ont été interpellées.